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Le pétrole sous la pression des tensions irano-américaines

Un baril sur une poudrière

Les cours du Brent, référence du pétrole algérien, ont terminé la semaine sur une hausse de plus de deux dollars, ce qui les a propulsés au-dessus des 68 dollars.

L’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, figure de la révolution iranienne, par des frappes américaines à Baghdad a provoqué une onde de choc sur le marché pétrolier. Les cours du Brent, référence du pétrole algérien, ont terminé la semaine sur une hausse de plus de deux dollars, ce qui les a propulsés au-dessus des 68 dollars, tous proches de leur niveau d’il y a quatre mois. Le pétrole, qui débute sa première journée de cotation aujourd’hui, reste plus que jamais sous la pression de ces nouvelles tensions irano-américaines qui risquent d’embraser la région.
Le torchon qui brûlait déjà entre Téhéran et Washington s’est davantage enflammé. Le Moyen-Orient risque de devenir le terrain où ils pourraient s’affronter militairement. Les cours de l’or noir pourraient s’envoler. Les troubles géopolitiques au Moyen-Orient sont identifiés comme «une source de risque principale» pouvant entraîner une flambée des prix du pétrole ont prévenu les analystes financiers de la Banque postale Asset Management. «Dans une économie qui reste convalescente, la capacité d’absorber un choc pétrolier est très limitée, même un choc de faible ampleur», ont-ils souligné. Les prix du pétrole vont-ils s’envoler ? Il y a toutes les raisons de le croire car aucun signe d’apaisement n’est apparu dans cette guerre qui se dessine entre la République islamique iranienne et les Etats-Unis. Un des moyens de riposte qui est fort probable serait la fermeture du détroit d’Ormuz. Les Iraniens pourraient fermer cette route du pétrole : couloir maritime, passage obligé par où transitent 40% du pétrole mondial, la manipulation de ce verrou géopolitique provoquerait une flambée des prix du pétrole sans précédent. Elle pourrait atteindre instantanément des dizaines de dollars selon certaines prévisions. On n’en est pas encore là certes, les Iraniens, il faut le reconnaître, ont entre leurs mains cette arme redoutable. Tout indique qu’ils ne resteront pas les bras croisés après l’élimination d’un de leurs plus hauts gradés militaires par les Américains. Ces frappes américaines ouvrent «une période d’incertitude totale sur des événements qui pourraient avoir un impact majeur sur le marché pétrolier» a estimé Francis Perrin, directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques, spécialiste des problématiques énergétiques. Téhéran qui a promis de venger la mort d’un de ses plus hauts responsables militaires tient entre ses mains une arme qui doit montrer aux Etats-Unis que le prix à payer serait incontestablement élevé. Le président des Etats-Unis Donald Trump, qui a fait des pieds et des mains pour faire baisser les prix du pétrole qu’il juge trop élevés, risque de produire l’effet inverse, après avoir ordonné l’élimination du tout-puissant général iranien Qassem Soleimani, en guise de représailles contre l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis à Baghdad par des milliers de manifestants pro-Iraniens au cri de «mort à l’Amérique». Des rues iraniennes et irakiennes bruissent des cris de colère qui appellent à la vengeance. Le président américain leur a lancé un avertissement. «S’ils attaquent encore, ce que je leur conseille fortement de ne pas faire, nous les frapperons plus fort qu’ils n’ont jamais été frappés auparavant !», a écrit Donald Trump dans un tweet adressé aux dirigeants iraniens. Le baril est incontestablement sur une poudrière.

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