{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Crises et Covid en Tunisie

Circulation bloquée aux entrées de la capitale, affrontements à la cité Ettadhamen, couvre-feu à Sousse. La Tunisie va mal, tandis que le Covid-19 joue sa partition singulière. Le ministère de la Santé a annoncé, jeudi, que 103 nouveaux décès et 2389 nouvelles contaminations ont été enregistrés pour cette seule journée alors que le nombre de morts s'élève, désormais, à 6.092 et celui des contaminés à 193.273. A ce jour, 70.640 analyses ont été effectuées. Quant aux personnes hospitalisées, le pays avoue 2077 malades atteints par le Covid-19 dont 409 en réanimation et 140 sous respirateurs artificiels. Une situation très grave, selon la commission nationale de suivi de la pandémie qui explique que la menace n'est pas tant due aux nouveaux bilans constatés qu'au fait du passage de la Tunisie à la phase 4 de la pandémie, porteuse d'un risque certain d'effondrement du système de santé, incapable de réagir aux exigences de la situation et de prendre en charge les malades. Elle explique ce risque par une saturation des structures de santé, en particulier les services de réanimation et les moyens réduits en respirateurs artificiels, ainsi que par l'épuisement des personnels de santé, dont les conditions sont très difficiles en terme de mobilisation extrême face à la pandémie et qui comptent, eux-mêmes, de nombreux cas de contamination. Hier, la commission nationale devait réagir aux propositions formulées par la commission scientifique qui écarte la proposition d'un confinement total ou d'un arrêt des cours dans les établissements scolaires, alors que le gouvernement Mechichi est interpellé au sujet de la prochaine ouverture des...soldes! D'aucuns pensent que, parmi les nouvelles mesures, il y a aura un confinement ciblé, une restriction des déplacements et une réponse sévère aux protestations émanant de certaines corporations, comme les cafetiers de Djerba qui entendent reprendre leur activité, sans plus attendre. Tous les regards sont tournés vers le gouvernement Mechichi, pour l'instant mobilisé par le passage de ses nouveaux membres devant l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) dont certains font l'objet de critiques, à peine voilées, d'Ennahdha et de ses deux alliés, al Karama et Qalb Tounes. En outre, la grogne qui s'est étendue de Tunis aux villes de l'intérieur, s'ajoute au climat d'angoisse et d'incertitude dans lequel s'enfonce la Tunisie, privée de boussole et de visibilité dans la plupart des domaines sociaux, économiques et politiques.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré