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Cruciale semaine

Sur ces mêmes colonnes et depuis le début de la révolution populaire du 22 février dernier, nous avons poussé les acteurs politiques et ceux de la société civile à se rencontrer, à se parler. Nous avons soutenu toutes les initiatives de sortie de crise. Par conviction éditoriale, nous avons « hurlé » le dialogue entre Algériens. On est à 48 heures de la fin de la campagne pour la présidentielle et l’horloge électorale s’accélère. Comme dans toutes les démocraties, c’est le moment propice aux coups bas, aux règlements de comptes et aux attaques frontales. Dans l’univers impitoyable de la politique, tous les coups sont permis, même les plus tordus. Globalement, la campagne électorale se déroule paisiblement entre les candidats. Plus on approche du 12 décembre, date du scrutin présidentiel, plus le risque de dérapage est probant et donc rien n’exclut d’éventuels violences. De nombreuses voix s’élèvent pour attirer l’attention sur des complots ourdis qui se trament dans l’ombre contre le pays. Pour tout le monde la conviction est partagée que c’est le pacifisme qui fait la particularité et la force du mouvement du peuple algérien. Dans cette étape cruciale de protestation, le pacifisme doit primer devant toutes les tentatives qui mènent droit vers la violence.
Aussi, après avoir « hurlé le » dialogue, nous « hurlons » à présent le pacifisme jusqu’à l’ériger en devise de la République.
La révolution du 22 février est trop précieuse, trop belle pour laisser un quelconque acte de violence l’amocher. N’étant pas née de la brutalité, elle doit s’épargner cette hideuse séquence. Pacifique, elle a empreint tout le territoire national, a mobilisé la totalité des catégories sociales, l’ensemble des générations. On l’a compris, il s’agit bien d’une belle révolution pacifique avec ses slogans de rupture totale avec un système. Après neuf mois de spasme politique, nous entamons le dixième, la crise n’a accouché de rien. En apesanteur institutionnelle, le pouvoir à bout de souffle , l’Etat s’affaisse peu à peu, l’Algérie ne finit pas de s’enliser
Le Mouvement populaire demande l’évacuation, sans condition, de ce système politique qui sévit depuis l’indépendance et qui a dilapidé les richesses du pays. Cette posture de doute étant donc passée, on se pose aujourd’hui légitimement les questions : où allons- nous ? Et maintenant, que va-t-il se passer ? Comment transformer ce sursaut populaire exceptionnel en dynamique pérenne? En définitive, qui pourra calmer cette tension qui s’est saisie du pays ? Qui pourra demander aux Algériens d’être plus patients, de faire plus de sacrifices, si ce n’est un président fort de la légitimité populaire ? 

De Quoi j'me Mêle

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