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Daesh en mode furtif

Annoncée à plusieurs reprises, ces dernières années, la mort de Abou Bakr al Baghdadi, est, sans aucun doute, un coup dur porté à son organisation, le groupe autoproclamé Etat islamique, mais elle ne signifie pas la fin de celui-ci. La situation qui prévaut au nord-est de la Syrie, où le bras de fer entre les forces turques et les combattants kurdes a tourné en faveur d’Ankara, l’illustre suffisamment. Des milliers de combattants de Daesh, avec leurs proches, sont, en effet, détenus dans les camps contrôlés par les FDS-YPG et la grande peur qui agite les capitales occidentales concerne une éventuelle disparition « dans la nature » de ces soldats de l’ombre. Les informations sur les conditions dans lesquelles s’est effectuée cette opération secrète de l’armée américaine, suivie par le président Donald Trump a-t-on assuré, demeurent, malgré tout, contradictoires et, quelque peu, incomplètes. Les revendications multiples qui se sont aussitôt exprimées, du côté irakien, turc et kurde, pour ne citer que celles-là, donnent du crédit aux réserves exprimées par le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov. La mort d’al-Baghdadi serait « une importante contribution » à la lutte contre le terrorisme, a commenté hier le Kremlin, qui dit, toutefois, en « attendre la confirmation ».
Les jours prochains, sinon les semaines, apporteront, peut-être, davantage de lumière sur l’opération elle-même et sur le rôle exact des uns et des autres, notamment celui de l’entourage du chef de Daesh qui aura été l’homme le plus recherché de la planète, comme le fut, avant lui, le chef d’Al Qaïda, Oussama Ben Laden. Les retombées de sa disparition ne vont pas être les mêmes, selon qu’il s’agisse des Etats-Unis, où Trump fait face à une tentative de destitution diligentée par le camp démocrate, ou du Royaume Uni, où le Premier ministre Boris Johnson découvre les affres du Brexit, après avoir mené l’assaut contre Theresa May sur ce dossier. Quant à la France qui aura payé le prix fort, la disparition d’al Baghdadi devrait s’avérer porteuse d’une accalmie sur le front de la menace terroriste. Elle est, surtout, un signe de répit pour l’Islam et les musulmans dont l’image aura été considérablement altérée, de par le monde, tant les actes barbares du groupe terroriste, comme à Palmyre et dans d’autres lieux symboliques de l’universalité, en général, et de la civilisation arabo-musulmane, en particulier, auront eu un retentissement dramatique. 

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