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De grands chantiers

En rendant public l'avant-projet de révision de la Constitution, la présidence de la République engage, dans les faits, la promesse attendue par le peuple algérien d'un changement profond en rupture avec le système politique rejeté par des millions de manifestants à travers tout le pays. Cette soif de rupture va, sans doute, nourrir les débats profonds qui ne vont pas manquer pour enrichir le texte soumis à la vox populi. Celle-ci attend, avec impatience, d'exprimer ses voeux en matière de changements profonds qui signifieront l'avènement de la deuxième République. Car il n'est plus question des simples ravalements de façade auxquels le pays était astreint, des décennies durant. Désormais, les politiques auront leur mot à dire tout autant que les juristes spécialisés en matière de constitutionnalisme, à condition qu'ils gardent constamment à l'esprit que le dernier mot appartiendra au peuple dont le suffrage par voie référendaire viendra consacrer le document de synthèse.
En ces temps de pandémie du nouveau coronavirus, les Algériens ont accueilli, également, la bonne nouvelle selon laquelle les chantiers futurs verront la Santé inscrite au titre des priorités nationales. Et pour cause, tout comme l'Education et l'Habitat, il s'agit d'un enjeu de sécurité et de souveraineté ndont on a trop «négligé» l'importance, depuis plusieurs décennies, laissant la part belle à une élite qui court, au moindre bobo, se réfugier dans les hôpitaux de France et d'autres pays européens. Face à la vague épidémique, ce sont bien des médecins et des paramédicaux algériens qui sont au front et les habitués des «prises en charge» sélectives n'ont plus le recours aux «évasions sanitaires» qui permettent de joindre l'utile à l'agréable!
C'est une des nombreuses leçons que nous impose le Covid-19, à l'heure où les pays européens, y compris ceux les plus meurtris par la pandémie, engagent un déconfinement prudent qui suscite, déjà, quelque envie, parmi notre population. Beaucoup oublient que les comportements, d'ici et d'ailleurs, ne sont pas comparables et que les mesures édictées par le chef de l'Etat et le gouvernement ne trouvent pas, toujours, une oreille attentive, comme on peut le constater dans nombre de villes où les gens se bousculent et se frottent, les uns aux autres, dans une dramatique inconscience. Le moment venu, il faudra, dés lors, juger au cas par cas, en appliquant une levée progressive des mesures, qui prenne en compte les expériences des autres pays tant le risque de connaître une seconde vague de propagation du virus demeure tangible.

De Quoi j'me Mêle

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