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Joyeux anniversaire, l’ONU!

Demain, les Nations unies vont célébrer leur 75ème anniversaire dans un contexte totalement inédit, nouveau coronavirus oblige. Mais les esprits seront moins marqués par les terribles conséquences de la pandémie à travers le monde, et, plus particulièrement, aux Etats-Unis qui restent le pays le plus endeuillé de la planète, que par les menaces grandissantes qui pèsent sur le multilatéralisme, depuis qu'un certain Donald Trump est entré à la Maison-Blanche. Malgré le cavalier seul qu'on a observé, dans toutes les régions du monde, face à la crise du Covid-19, ce sera le message ultime, l'ONU affirmant que «le multilatéralisme n'est pas une option mais une nécessité». Dès l'ouverture de la «semaine des discours» que vont prononcer, virtuellement, de nombreux dirigeants, dont les présidents russe, Vladimir Poutine, et chinois, Xi Jinping, qui feront écho à l'impétueux président américain, chantre incontesté de l'unilatéralisme et des sanctions tous azimuts, le bal n'aura pas d'autre leitmotiv que celui de plaider pour un monde plus solidaire, plus juste, plus humain. Une utopie, certes, mais qu'il convient de célébrer avec le faste des jours heureux.
L'ambiance sera, sans doute, morose. Il n'y aura pas de branle-bas de combat sécuritaire, pas de cortèges officiels à n'en plus finir, pas de festivals diplomatiques dans l'immense complexe onusien. Beaucoup vont déplorer l'absence de l'instrument majeur de la diplomatie, à savoir la présence physique, le contact et le verbe, à la tribune de l'Assemblée générale devenue, depuis des décennies, un véritable sacerdoce. Antonio Guterres n'a pas le choix et il devra faire contre mauvaise fortune bon coeur. Les rendez-vous virtuels ne manqueront pas, et on parlera du climat, du Covid-19, de la biodiversité, du Liban, de la Libye, du Sahel et de bien d'autres sujets encore. Comme on remarquera l'absence assourdissante de la Syrie et de la Corée du Nord, alors que le Venezuela sera en confinement partiel. Telle est la marque d'un leadership fondé sur la loi du plus fort, les Palestiniens en savent quelque chose, à l'instar d'autres peuples qui souffrent, encore, du joug colonialiste et de la politique d'apartheid, sur leur propre terre. C'est, aussi, le cas du peuple sahraoui, qui attend, en vain, que la communauté internationale lui rende justice, après presque cinq décennies de manoeuvres dilatoires. Gageons que les 193 pays qui prendront part à la fête auront une pensée pour ces peuples qui sont, encore et toujours, les «damnés de la terre». Et tant pis si l'absence d'une vision globale manquera, toujours, à la planète.

De Quoi j'me Mêle

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