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L’ironie du sport

Prise la mort dans l’âme, la décision, tant attendue, a été accueillie avec un grand soulagement, partout dans le monde. Les sportifs, mais aussi les structures d’accompagnement qui travaillent à leur préparation, peuvent enfin se détendre, après des semaines d’angoisse et de questions sans réponse. Le Comité international olympique a fini par entendre raison, lui qui tergiversait sans cesse, au cœur de la tempête du Covid-19. Le report d’un an des Jeux olympiques de Tokyo, annoncé hier, en raison de l’épidémie, peut sembler un «crève-coeur» mais c’est, d’abord et surtout, l’expression d’une sagesse, peut-être contrainte et forcée, mais une sagesse, au final, du président du CIO et de tous ses membres qui ont appréhendé les risques graves d’un maintien, en l’état, du plus majestueux des rendez-vous sportifs mondiaux.
Y avait-il, en fin de compte, d’autre option que celle-là, si l’on considère la situation dans laquelle la planète tout entière est plongée, avec des milliers de morts et des dizaines de milliers de personnes infectées par le coronavirus ? Dire qu’il s’agit d’ « une nouvelle très triste », comme l’a déclaré le président du comité olympique britannique, c’est sans doute céder à la contrition formelle, mais la tristesse aurait pu s’avérer bien plus profonde au cas où le rendez-vous aurait été maintenu pendant que, partout dans le monde, les gens pleurent leurs disparus. Et que peut bien signifier la gloire olympique, en ces temps de douleur et d’angoisse qui n’épargnent aucun continent par rapport à la nécessité de préserver la santé et la sécurité des athlètes, de leur famille et de millions de spectateurs dont on imagine sans peine qu’ils n’auraient pas souhaité tenter le diable !
Il aura fallu d’énormes pressions, autant sur les membres du CIO que sur le pays hôte, le Japon en l’occurrence, mais le rôle de nombreux comités olympiques nationaux, d’athlètes de grande renommée et de fédérations réclamant le report du plus grand événement sportif mondial, prévu le 24 juillet prochain, aura été déterminant, face aux calculs et aux appétits des majors qui le sponsorisent et l’exploitent dans toutes ses facettes. Et c’est donc la sagesse qui aura fini par l’emporter sur les autres motivations qu’il n’est pas besoin de commenter, dès lors.

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