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«La guerre des masques»

En ces temps de confinement dû au coronavirus, le débat sur l'état général du système de santé est d'actualité. Unanimement, opinion publique, autorités sanitaires et politiques constatent les grandes insuffisances qui caractérisent le secteur. Le gouvernement s'engage à lancer une réflexion approfondie sur les exigences d'un assainissement, après des années de laisser-aller que certains lobbysmes ont mis à profit pour un enrichissement effréné, souvent au détriment de la population. L'interaction entre les structures sanitaires, les centres de recherche universitaires et l'industrie pharmaceutique, notamment, devra faire l'objet d'une analyse rigoureuse pour cerner les causes et identifier les effets d'un mal profond dont souffrent la plupart de nos hôpitaux. Il s'agit d'un enjeu de Sécurité nationale, à l'heure où le monde est profondément bouleversé, dans ses certitudes comme dans ses ambitions, et affronte une guerre économique croissante. En témoigne la polémique née, ces jours derniers, au sujet d'une aide de la Chine à l'Algérie, via le géant du BTP chinois CSCEC qui a fourni 420 000 euros de matériels de protection et de dépistage. Polémique qui vise, sciemment, à nuire aux relations profondes entre les deux pays et qui s'insère dans une stratégie de sape de l'expansion géostratégique et économique chinoise à travers le continent africain, depuis plus de dix ans. Une lutte d'influence exacerbée oppose, dés lors, le géant asiatique aux anciennes puissances coloniales qui voient d'un mauvais oeil cette expansion, interprétée comme un expansionnisme.
Tout comme de nombreux pays, dont ces mêmes anciennes puissances coloniales, l'Algérie a passé commande à la Chine de 100 millions de masques chirurgicaux, 30.000 kits de dépistage, de vêtements de protection et autres équipements, afin de faire face à la menace d'une propagation du Covid-19. à ce sujet, le journal satirique français Le Canard Enchaîné révèle, dans son édition du mercredi 1er au 7 avril, sous le titre «la guerre des masques», que «les Etats-Unis et le Canada mettent la pagaille sur le marché, en faisant monter les enchères, proposant jusqu'à quatre fois le prix habituel des masques qui s'élève à 1,60 euro environ pour le FFP2 et à 30 centimes pour le chirurgical». Et d'ajouter que « des cargaisons entières ont été détournées au profit des Américains». Connaissant les amis du Canard, à l'époque de Claude Angeli, je ne doute pas qu'il s'agit, là, de faits et non de surenchères suspectes, tant il est vrai que «la France ne boxe pas dans la même catégorie» et qu'il est, tout aussi, vrai que certains «pays amis de la Chine» dérangent, quelque peu, dans cette «course folle aux masques». Pourtant, leurs besoins sont, tout aussi, légitimes.

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