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La longue épreuve du peuple sahraoui

Des décennies durant, le fait colonial marocain au Sahara occidental se prolonge et les Nations unies semblent, soit impuissantes à imposer les résolutions du Conseil de sécurité relatives au droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même, soit enclines à «gérer» un statu quo préjudiciable à ce peuple qui garde, néanmoins, foi dans les engagements de la communauté internationale. Jeudi dernier, le président de la RASD, Brahim Ghali, a déclaré que la patience a des limites et que l'arrogance de l'occupant marocain s'est accrue, au point qu'il n'hésite plus à piétiner les dispositions du cessez-le-feu, conclu sous l'égide de l'ONU. Ses dernières incursions à Guerguerat en témoignent et montrent à quel point le soutien de certaines puissances occidentales nourrissent ces voies de fait et permettent à Rabat de perpétuer sa fuite en avant, forte de l'exploitation effrénée des richesses sahraouies, au mépris des décisions de la Cour européenne de justice.
Des ONG comme le Centre Robert Kennedy (RFK Center), aux Etats-Unis, dirigée par Kerry Kennedy, ou la Fondation France Libertés que préside Danielle Mitterrand sont montées, ces deux derniers jours, au créneau pour dénoncer, auprès du Conseil onusien des droits de l'homme (CDH), les innombrables violations dont se rend coupable, au quotidien, le Maroc, avec l'occupation illégale prolongée et systématique du Sahara occidental. C'est ainsi que France Libertés a appelé l'ONU, à «créer un mandat de Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme dans le Territoire occupé du Sahara occidental», sachant que le Maroc et les puissances qui le soutiennent, la France et l'Espagne, particulièrement, ne cessent de priver la Minurso de la prérogative de surveillance des droits de l'homme, qui constitue une des attributions fondamentales de toutes les autres missions des Nations unies, à travers le monde!
Si l'on considère que la Déclaration de Vienne, en 1993, a statué sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et qu'en vertu de ce droit, il leur appartient de choisir, librement, le statut politique et le développement économique auxquels ils aspirent, on peut s'étonner que la Résolution onusienne 1514, adoptée en 1960, consacrant la Déclaration sur l'accès légitime à l'indépendance des peuples colonisés, soit, ainsi, continuellement bafouée, alors même que son déni constitue une grave atteinte aux droits humains fondamentaux du peuple sahraoui. Reste à espérer que la promesse, voici trois semaines, de Michelle Bachelet, présidente du CDH, «impatiente de discuter des paramètres d'une nouvelle mission» au Sahara occidental, ne soit pas torpillée par les puissances-vigiles qui portent l'entière responsabilité du drame sahraoui.

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