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Le Hirak entre l’admiration et la peur

Pendant des années, et plus précisément depuis le 4ème mandat, les Algériens étaient devenus la risée de tout un continent. Et comme le ridicule ne tue pas, ils ont même dû subir, toute honte bue, les images de la sacralisation du cadre présidentiel auquel les spécialistes de l’entrisme politicien offraient un burnous ou un cheval. Néron aurait, sans doute, applaudi un tel spectacle !
Dieu merci, le Hirak a surgi comme un véritable séisme qui a ébranlé les fondements d’un système obnubilé par ses avantages indus, autant que par son injuste oppression dont ont souffert les Algériens, en général, et la génération 1999-2019, en particulier. Belle comme une légende, cette naissance a surpris tout le monde et son père, puis elle a suscité la curiosité et, enfin, elle a généré une admiration, de plus en plus profonde, effaçant l’image affligeante de deux décennies de corruption et de faits du prince, d’un autre temps. Certes, les fruits déjà cueillis ne sont pas de nature à contenter les millions de manifestants qui en veulent plus, et c’est normal, si l’on tient compte des immenses frustrations longtemps accumulées. Mais comme c’est toujours le cas, des âmes charitables ont aussitôt embarqué dans le train de la contestation, dans le but de le fourvoyer et de mettre à genoux l’Algérie du 1er Novembre 1954, avec tous ses idéaux. Les manipulations et les mots d’ordre suspects ont plu mais c’était sans compter avec la maturité d’un peuple qui, toutes générations confondues, n’entend compromettre ni ses principes ni ses aspirations profondes. Celles-ci peuvent se résumer en deux mots, la justice et la souveraineté. Des exigences dont l’armée a entériné la recevabilité et qu’elle a choisi, aussitôt, de soutenir pleinement. On sait ce qu’il en est advenu dés lors, avec la cohorte des innombrables figures qui défilent devant les tribunaux, en attendant que soient récupérées les sommes faramineuses dont le pays a été spolié. Il faut comprendre que l’expérience algérienne n’est pas de nature à plaire à certains pays et, encore moins, à en rassurer d’autres. Dans notre voisinage maghrébin, elle donne des sueurs froides à des régimes qui nous regardent en chiens de faïence et qui rêvent de voir l’Algérie sombrer dans un chaos sans fin. Faute d’y parvenir directement, ils s’emploient à attiser les flammes, comme dans la Libye déchirée où l’insécurité permanente contraint notre armée à une vigilance de première rigueur. Si le Hirak algérien devait débordait dans leur contrée, c’est tout l’équilibre géostratégique actuel qui s’en trouverait affecté et cela, les puissances occidentales n’en veulent à aucun prix. Plus que jamais, en effet, elles s’en tiennent à un « ilot de stabilité », indispensable à la lutte contre le terrorisme, attendant d’y voir pousser les germes d’un peuple enfin dompté.

De Quoi j'me Mêle

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