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Le pari de la rupture

En fixant la date du 26 octobre prochain pour la tenue du dixième et dernier conclave dont l’objet est de déterminer la « position » du parti par rapport à la tenue de l’élection présidentielle, le parti du FLN confirme que son statut de première formation « historique » du pays le met en demeure de trancher dans le vif, sachant qu’il ne peut s’entendre sur aucun candidat potentiel. Trop longtemps, il a concouru à la mainmise du pouvoir sur l’ensemble de la société, assumant par-là même, à son corps défendant, les reproches et les critiques, parfois des plus virulentes, contre une gestion « catastrophique ». Bien téméraire serait, dès lors, la démarche qui voudrait qu’un candidat puisse se revendiquer ouvertement de sa bannière. Mais cela n’empêche pas que tous les candidats, sans exception, rêvent de drainer les votes des militants du vieux parti, sachant qu’ils seront, bon gré mal gré, décisifs.
Les responsables en charge de la stratégie du parti du FLN, intérimaires par la force des choses, n’ont d’autre choix que de se référer à cette base militante pour statuer sur la suite des évènements, faute de quoi ils se verraient balayer à leur tour, peut-être sans aucun ménagement, tant le ras-le-bol est manifeste dans toutes les mouhafadhas du pays. Il faut dire que, plus d’une décennie durant, ceux qui étaient censés incarner les vertus cardinales de cette formation politique se sont révélés des membres actifs de la Içaba, imposant des méthodes mafieuses et des choix plus que douteux, de sorte que le peuple, dans sa globalité, a fini par condamner et le système et le parti qui l’encensait. En témoignent les peu reluisants hommages d’un ex-secrétaire général prêt à s’allonger, au prix d’une humilité rare, devant le portrait de Abdelaziz Bouteflika et même à faire de son cheval un sénateur. Jamais, sans doute, des dirigeants n’auront mené leur parti aussi bas, faisant fi des valeurs qu’il incarnait - le patriotisme, la justice sociale, la solidarité active avec toutes les causes justes de par le monde, etc -. Point n’est besoin, d’ailleurs, de s’étonner qu’un Saâdani en vienne à faire des offres de service à Sa Majesté, au détriment du peuple sahraoui, puisque ce sont, aussi bien, lui et ses semblables qui ont plongé le FLN dans un bourbier sans nom. Soyons juste. L’histoire d’un parti n’est pas seulement celle des hommes, et le FLN peut prétendre retrouver ses valeurs originelles et renaître de ses cendres, en misant sur un candidat de la rupture, pour l’échéance du 12 décembre.
C.B.

De Quoi j'me Mêle

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