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Les forces étrangères et le terrorisme au Sahel

Au Sahel, la situation est en train de dégénérer. A plusieurs reprises, dans ces colonnes, nous avons attiré l’attention sur les dangers qui minent la région et sur la montée en puissance des groupes terroristes qui se renforcent, de mois en mois, échangeant leurs moyens et leurs expériences et conjuguant, dans un prétendu djihad, des activités autrement plus lucratives de contrebande et de trafics en tous genres. Attendues comme des messies, les forces d’intervention étrangères ont débarqué, voici cinq ans, déjà, mais cela n’a en rien influé sur l’évolution de la menace, ni sur les conséquences meurtrières des attaques terroristes, aussi bien contre l’armée malienne et nigérienne que celle du Burkina voisin. Dans le sud libyen, plus exactement tout au long de la bande désertique du Ténéré, d’autres groupes terroristes s’activent et se renforcent, grâce à des échanges avec Boko Haram qui s’est implanté, pour longtemps, dans la région du lac Tchad. Quant aux forces onusiennes et celles de l’opération française Barkhane, elles sont désormais victimes de leur inefficacité et sont accusées par les populations qu’elles étaient censées défendre de n’avoir d’autres missions que celles de piller les ressources africaines, comme « au temps béni des colonies ». Or, c’est parce que la situation empire, de jour en jour, que ces forces étrangères sont, du coup, perçues comme des forces d’occupation et doivent assumer un rejet grandissant dans les pays sahéliens où les groupes terroristes ont prospéré. Au Burkina, au Mali et au Niger, leur existence même est remise en question, au point que des manifestations, plus ou moins violentes, ont eu lieu pour réclamer leur départ. Les 13.000 Casques bleus de la Minusma au Mali et les 4.500 soldats français de la force Barkhane, présente au Sahel, ont-ils vraiment failli dans leur lutte contre le terrorisme ? Dans les pays évoqués plus haut, la réponse est sans appel. En témoignent l’attaque contre un dépôt de la mission onusienne où 50 conteneurs ont été pillés, le 12 octobre, au Mali, alors qu’à Ouagadougou, un millier de manifestants s’en prenait aux « forces d’occupation ». Les responsables de celles-ci ont leur argument, quand ils soulignent la difficulté de surveiller une zone « vaste comme l’Europe » tout entière. Mais les populations qui subissent de plein fouet les attaques meurtrières des groupes terroristes n’ont que faire de ces explications. Seul compte le fait que ces exactions sont devenues quasiment quotidiennes.

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