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Mémoire, l’attente de Chikhi

Brume. L'Algérie «attend de savoir quelles sont les intentions françaises après la désignation de Benjamin Stora pour travailler sur le dossier de la mémoire avec l'Algérie» a déclaré jeudi dernier Abdelmadjid Chikhi, conseiller du président de la République chargé des Archives nationales et de la mémoire nationale. Chikhi est également directeur général des Archives nationales. Notons enfin que Chikhi a été désigné par le président de la République pour représenter l'Algérie dans les travaux convenus par les deux chefs d'Etat, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. Travaux qui concernent trois dossiers. Il s'agit de la récupération des autres restes mortuaires de nos chouhada, toujours détenus par la France. Il s'agit aussi de la restitution de nos archives et également du dossier des essais nucléaires que la France a effectués en Algérie durant la colonisation. La mission de Chikhi, partant de ces trois dossiers, est claire. Oui, mais alors pourquoi se pose-t-il des questions sur «les intentions françaises»? Pour la simple raison qu'entre le moment où les deux présidents ont convenu d'engager des travaux liés à la mémoire et la prise de parole, jeudi dernier, de Chikhi, il y a eu comme un voile qui a réduit la visibilité de ce qui était clair. Lors de l'entretien téléphonique du 9 juillet dernier les deux présidents avaient «décidé de poursuivre le travail en commun engagé sur les questions mémorielles» précise le communiqué de l'Elysée. En d'autres termes, reprendre les dossiers cités plus haut et sur lesquels les deux pays avaient déjà travaillé sans les «solder». Il se trouve que lorsque le président Macron a désigné, le 24 juillet dernier, le vis-à-vis de Chikhi pour cette mission, en l'occurrence l'historien Benjamin Stora, le communiqué publié par l'Elysée n'était pas tout à fait «dans les clous» si l'on ose dire. Macron a confié à Benjamin Stora la mission «de formuler librement des recommandations» à remettre «d'ici la fin de l'année». Ce qui permettra d'évaluer le «chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie» précise encore le communiqué. Pourquoi l'Elysée est-il passé de travaux sur des dossiers à une «mission» de réflexion? De plus, Chikhi ne comprend pas pourquoi en France «on parle d'une écriture commune de l'histoire, qui est, toutefois, ni souhaitable ni possible». Un bourreau et sa victime peuvent-ils avoir une histoire commune?

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