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Pleure, ô Palestine bien-aimée

Pendant que l’armée et le gouvernement israéliens poursuivent méthodiquement l’implantation illégale des colonies destinées à effacer la présence palestinienne dans les territoires occupés depuis 1967, la communauté internationale n’a d’autre réaction que d’appeler de ses vœux la reprise de «négociations» entre les deux parties sur la base des résolutions de l’ONU. Des résolutions piétinées, avec un mépris total, par Israël, d’abord, et par son mentor, les Etats-Unis de Donald Trump, ensuite. Le président américain a été très au-delà de ce que consentaient ses prédécesseurs, républicains ou démocrates, accordant à l’Etat hébreu des avantages indus au détriment des droits légitimes du peuple palestinien soumis à l’apartheid.
Pendant ce temps, que font les pays arabes ? La question n’a plus lieu d’être depuis que les pays du Golfe ont choisi de se délester du dossier, applaudissant l’Accord du siècle et mandatant leur ambassadeur à la cérémonie de Donald Trump, en l’honneur de Netanyahu. Désormais, on ne se demande plus si les pays du CCG vont reconnaître officiellement Israël, avec lequel ils entretiennent des relations discrètes, mais quand. En octobre prochain, les Emirats vont accueillir l’Expo universelle et Israël aura un stand, avec l’étoile de David affichée au grand jour. Un an plus tôt, Netanyahu avait déjà surpris en se rendant, avec son épouse, à Oman où il fut accueilli, à bras ouverts, par le sultan Qabous.
Depuis les accords signés avec l’Egypte, en 1979, et la Jordanie, en 1994, Israël a franchi le gouffre qui le séparait de ses voisins, tout en oeuvrant à coloniser les territoires palestiniens, y compris Al Qods-Est. Ainsi, Miri Reguev, ministre ultraradicale de la Culture et des Sports, s’est pavanée sur l’esplanade de la Mosquée d’Abou Dhabi, juste après avoir craché sur les « aboiements de chien » du mufti de la Mosquée Al Aqsa. Tractations et échanges secrets n’ont jamais cessé, avec, comme dernier épisode, la rencontre « secrète » entre Netanyahu et le Soudanais Al Burhan, en Ouganda. Le Soudan a déjà servi, auparavant, de plate-forme à Israël pour transférer 8000 juifs éthiopiens (Fallashas), dans le cadre d’une opération baptisée «Moïse».
Israël travaille à pénétrer l’Afrique, mais Netanyahu a planté son dard en terre arabe. Malgré ses provocations répétées, la Ligue arabe ne réagit qu’avec la réunion des MAE, sanctionnée par de tièdes communiqués. Que fera-t-elle si le Premier ministre israélien, reconduit en mars, parviendrait à organiser le sommet Israël- pays arabes pour lequel il a déjà les assurances de certains partenaires du CCG? Pleure, ô Palestine bien-aimée…

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