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Tebboune et le culte de la personnalité

Derrière les mots. Pourquoi le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n'aime pas l'obséquiosité? Il vient d'ordonner «à l'ensemble des départements ministériels et des institutions de l'Etat de cesser d'utiliser l'expression «sur orientations et sur instructions du président de la République». Dans son discours, lors de sa présentation de serment il avait demandé que soit supprimé le «Fakhamatou» (Son Excellence) lorsqu'on s'adresse à lui. Pour son ministre conseiller de la Communication et porte-parole de la présidence de la République, Mohand Oussaïd-Belaïd, qui s'est exprimé hier «Le président ne demande pas à être sacralisé ou glorifié». Ce qui veut dire qu'il garde les pieds sur terre. Qu'il se sait mortel. Et que la fonction présidentielle ne fait de lui qu'un Algérien au service des Algériens. C'est ce qu'il a dit lui-même lors de son investiture en précisant que «le culte de la personnalité est révolu dans l'Algérie nouvelle». Et s'il revient sur le sujet, des mois après, en insistant, cela relève d'une profonde conviction. Dans le mot «révolu» il y a une histoire. Sans remonter très loin, on peut dire que de Messali Hadj à Bouteflika le zaïmisme n'a pas lâché l'Algérie. A l'exception de la direction collégiale de la lutte de Libération nationale, l'obséquiosité était devenue une règle dans les rouages de l'Etat. Pas un seul dirigeant n'a demandé, comme le fait Tebboune, à ne pas être adulé. C'est peut-être ce qui explique qu'il est difficile d'effacer ce type de comportement d'un trait de plume. Il serait faux de n'y voir qu'un aspect de pure forme. Il y a une profondeur à déceler. Les dirigeants qui avaient l'ego surdimensionné étaient généralement mal entourés. Leurs flagorneurs ne pensaient qu'à parvenir à leurs fins. Ambitions. Intérêts. L'entourage du président Bouteflika, actuellement en prison, suffit comme exemple. Le plus grand travers du culte de la personnalité (qui n'existe que dans la sphère officielle) est qu'il développe un rejet et une méfiance chez les gouvernés. Au point où les partis politiques dits de l'opposition bénéficient, souvent sans raisons, de la sympathie populaire. Pour être dans le «politiquement correct» il faut tomber à bras raccourcis sur tout ce qui provient des dirigeants et à leur tête le chef de l'Etat. A tort ou à raison. L'Algérie nouvelle n'est concevable qu'une fois la confiance, gouvernants-gouvernés, retrouvée. Sans zaïmisme!

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