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Tebboune et les victimes de la «Issaba»

Inattendu. Des Algériens ont été victimes de la «Issaba». L’opinion publique s’en doutait. Beaucoup le savaient. Mais tout le monde pensait qu’elles étaient oubliées. Ne voilà-t-il pas que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’intéresse à elles dès son premier discours. Juste après avoir prêté serment. «J’oeuvrerai à rendre justice à toutes les victimes de la ‘’Issaba’’» a-t-il déclaré. Tebboune, faut-il le rappeler, ne fait pas de promesses, mais prend des engagements. Donc voilà un nouveau dossier, que personne n’attendait, et que le président, fraîchement élu, vient d’ouvrir. Avant d’aborder le « profil » de ces victimes, il y a lieu d’expliquer ce qu’est réellement cette «Issaba ». Une bande criminelle certes. Avec cependant, cette particularité d’organisation calquée sur celle de la mafia. Avec son infiltration dans les institutions de l’Etat. Avec ses hommes recrutés sous le régime de «la carotte et le bâton». Issus de tous les segments de la société, il était exigé d’eux la soumission totale. En contrepartie, ils étaient «couverts» pour tous les méfaits qu’ils commettaient. De plus, ils bénéficiaient de promotions fulgurantes. De divers avantages. Une organisation mafieuse qui était un vrai pouvoir informel. On peut dire que la « Issaba » est au pouvoir ce que le marché informel est à l’économie. D’ailleurs, les deux organisations s’imbriquaient souvent. La corruption était encouragée. La médiocrité récompensée. Une véritable toile d’araignée avec une direction collégiale au-dessus de laquelle « trônait » un parrain. Le parrain et la tête multiple sont tombés. Reste les tentacules dont beaucoup se sont «dévitalisés» depuis que leurs maîtres sont en prison. Mais pas tous. Raison pour laquelle, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah (l’homme que l’Histoire retiendra comme étant celui qui a sauvé l’Algérie du néocolonialisme en 2019), a comparé ces tentacules à des «bombes à retardement» au début de la crise. Aujourd’hui, sans donneurs d’ordres et sans protection, ces bombes se «désamorcent» d’elles-mêmes. L’une après l’autre. Quant aux victimes, ces citoyens qui avaient osé défier «la pieuvre», ils l’ont payé chèrement. Par des cabales judiciaires. La prison. La dépossession. La mise au chômage. La marginalisation. Le dénuement. Etc. « Rendre justice aux victimes de la « Issaba » a dit le président Tebboune. La phrase sonne comme une bénédiction divine !

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