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Un coup d’épée dans l’eau

La question du terrorisme routier a beau avoir suscité une multitude d'études, enquêtes et autres analyses, elle n'en reste pas moins omniprésente dans la vie au quotidien des citoyens à travers l'ensemble du territoire national. En effet, le danger sur les routes est tel qu'on se demande si cela ne relève pas de la fatalité et s'il existe un moyen de remédier à la catastrophe qui ne concerne pas uniquement l'Algérie, mais de nombreux pays, dans le monde.
Parlons chiffres, d'abord. Durant l'année écoulée, quelque 3200 personnes ont trouvé la mort et environ 30 000 ont été, blessées, au niveau national. C'est un peu plus qu'en 2018, mais nettement moins qu'en 2013, quand les données statistiques étaient de 4600 victimes. Les facteurs, eux, sont toujours identiques: l'humain reste prépondérant, avec ses tendances à l'excès de vitesse, au dépassement dangereux et d'autres méfaits ordinaires. L'âge n'est pas réellement en cause, les jeunes dont on dit souvent qu'ils sont les premiers à provoquer les accidents ne représentant qu'un tiers du bilan annuel. Et l'état du véhicule apparaît minime, même si la question de sa charge est posée, puisque les transports de marchandises et de passagers sont, effectivement, les plus accidentogènes.
à cela, nous dirons, encore une fois, une fois de plus, pourrait-on souligner, que les annonces répétées de mise en place du chrono tachygraphe (mouchard) et du système de pesée mobile sont une sorte de litanies incantatoires auxquelles plus personne ne croit vraiment. Pourtant, l'introduction de ces appareils permettrait de juguler les comportements suicidaires des chauffards qui n'hésitent pas à mettre en péril la vie de dizaines de passagers, au volant de leur autobus, lorsque la peur du gendarme n'est guère suffisante pour freiner leur ardeur.
Or, il existe un paramètre fondamental qui pèse lourdement sur la mécanique des accidents de la route et, s'il est connu de tout le monde, il paraît aux yeux du plus grand nombre anodin et sans réelle conséquence. Pourtant, c'est le facteur primordial: la formation des conducteurs, qui relève de la responsabilité des auto-écoles, est sanctionnée par les examinateurs du permis de conduire, des fonctionnaires dont on pense le plus grand bien. Car un mal endémique gangrène cette profession et affecte, par ricochet, plusieurs paliers administratifs impliqués dans leur activité ainsi que les auto-écoles, tributaires de leur diktat. Tant que ce volet ne sera pas assaini, toute la stratégie de «lutte» contre le terrorisme routier ne sera qu'un coup d'épée dans l'eau.

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