{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Une fièvre qui inquiète Guterres

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé hier sa « profonde inquiétude » face aux évènements qui secouent certains pays, déplorant les violences et les pertes en vies humaines dues à la vague de manifestations qui déferle aux quatre coins du monde. Témoin, la fronde sociale inédite qui secoue le Chili, confronté à un mouvement né d’une brutale augmentation des prix des transports et où le bilan des troubles est de 19 morts. Les autorités du pays sont sous pression et la mobilisation de plus de 20 000 policiers et militaires face à un million de manifestants rien qu’à Santiago, donne la mesure des inégalités à l’origine de cette explosion. En Irak, une autre révolte secoue le pays, et le bilan atteint, hélas, 157 morts dont la plupart ont péri à Baghdad. Ni les appels de l’ayatollah Sistani ni les réformes promises à contre-courant par le gouvernement n’ont raison de la colère de la rue et le bras de fer risque de perdurer. Au moment où le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed commence à peine à savourer le prix Nobel de la paix, décerné la semaine dernière, il y a d’abord ce différend, lourd de dangers, avec le voisin égyptien, pour cause de construction d’un barrage qui viendra asphyxier et le Soudan et la terre des Pharaons, mais, également, cette brusque levée de boucliers dans l’Etat d’Oromia où des manifestations ont entraîné la mort de 67 personnes. Comme en écho à ce qui s’est passé au Soudan, la fièvre de la contestation a gagné d’abord l’Egypte, puis le Liban où les chocs n’ont causé, fort heureusement, aucune perte humaine. Mais aux cris des Libanais qui veulent la fin du régime Taéfien ( accords de Taef sur une répartition complexe des postes politiques, selon les ethnies et les rites ) « répond » un Premier ministre, Saad Hariri, dont le seul but est de sauver les meubles. Quant à la Catalogne indépendantiste, elle se heurte à un mur, malgré un million de manifestants, à Barcelone, pour contester la condamnation récente de ses dirigeants. Le bilan, là aussi, n’incite pas à la sérénité. En une semaine, on compte 593 blessés dont 226 policiers. Guterres qu’inquiètent ces manifestations « dans le monde entier, du Moyen-Orient à l’Amérique latine et aux Caraïbes ... de l’Europe à l’Afrique et à l’Asie » relève des « aspects négatifs de la mondialisation et des nouvelles technologies (qui) ont aggravé les inégalités, au sein des sociétés ». Tout en condamnant la violence, il pointe « un déficit de confiance grandissant entre les citoyens et les institutions politiques ». Pour l’ONU, c’est, à la fois, peu de choses et beaucoup, en même temps.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours