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Au Mexique, des enfants s'entraînent à tirer sur les narcos

Derrière les foulards, seuls des yeux graves sont apparents. Ce sont ceux d'une dizaine d'enfants au garde-à-vous, le fusil plaqué le long de la jambe. Au coeur de l'Etat mexicain de Guerrero (sud), l'apprentissage des armes commence à l'âge de l'école. C'est le terrain de basket-ball du village d'Ayahualtempa, au pied d'une colline boisée, qui fait office de camp d'entrainement pour ces jeunes âgés entre 5 et 15 ans. Mais ici pas de ballon. Les gosses, chaussés de grosses sandales poussiéreuses, s'exercent au maniement des longs fusils dans divers positions, au rythme de quelques heures par semaine. "Position 3!" hurle Bernardino Sanchez, instructeur et membre d'une milice armée chargée de la sécurité de seize villages de cette zone de Guerrero qui porte le nom à rallonge de "Coordination régionale des autorités communautaires des peuples fondateurs" (CRAC-PF).

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AFP / Pedro PARDODes enfants apprennent à se servir d'un fusil sur un terrain de basket-ball, le 24 janvier 2020 à Ayhahualtempa, dans l'Etat de Guerrero, au Mexique

Derrière les foulards, seuls des yeux graves sont apparents. Ce sont ceux d'une dizaine d'enfants au garde-à-vous, le fusil plaqué le long de la jambe. Au coeur de l'Etat mexicain de Guerrero (sud), l'apprentissage des armes commence à l'âge de l'école.

C'est le terrain de basket-ball du village d'Ayahualtempa, au pied d'une colline boisée, qui fait office de camp d'entrainement pour ces jeunes âgés entre 5 et 15 ans.

Mais ici pas de ballon. Les gosses, chaussés de grosses sandales poussiéreuses, s'exercent au maniement des longs fusils dans divers positions, au rythme de quelques heures par semaine. "Position 3!" hurle Bernardino Sanchez, instructeur et membre d'une milice armée chargée de la sécurité de seize villages de cette zone de Guerrero qui porte le nom à rallonge de "Coordination régionale des autorités communautaires des peuples fondateurs" (CRAC-PF). Son objectif tient en moins de mots: se battre contre le crime organisé. Face à l'indifférence des autorités, ce sont 600 personnes qui ont rejoint volontairement cette force avec l'énergie du désespoir. Et parmi elles, des enfants. A l'injonction de Sanchez, les jeunes s'exécutent et se jettent face contre terre, dans un nuage de poussière, la pointe du canon tendue vers un ennemi encore imaginaire, avec une détermination sans faille dans le regard. Imaginaire ou bien réel ? Un engrenage de violences a entraîné l'arrivée massive dans ce secteur de trafiquants de drogue. Et il y a une semaine, neuf hommes et un mineur - des musiciens et leurs assistants - ont été kidnappés, torturés et leurs corps calcinés retrouvés à l'intérieur de leurs deux fourgons précipités au fond d'un ravin.

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