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Le Président Tebboune : si le peuple veut le changement, il est temps de l’opérer

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a déclaré, lors d'une entrevue accordée à des responsables de certains médias nationaux diffusée dimanche soir, que "si le peuple veut le changement, il est temps de l'opérer’’.

Au cours de cette rencontre au cours de laquelle de nombreuses questions intéressant l’actualité nationale et internationale ont été abordées, M. Tebboune, a affirmé que la nouvelle Constitution "accorde des prérogatives à l’élu choisi par le peuple", soulignant que "si le peuple veut le changement, il est temps de l'opérer pour ne pas rester dans l'ambiguïté qui a prévalu auparavant".

"’L'Etat algérien sera, après le référendum sur la révision constitutionnelle prévu le 1er novembre 2020, davantage moralisé et véritablement au service du citoyen et non pas au service d'un groupe de personnes qui exerce sur lui une autorité paternaliste", a-t-il ajouté, assurant que "le peuple décidera seul de son destin".

Le Président de la République a fait part, au cours de cette entrevue, de son "souhait" de voir les citoyens "plébisciter le projet de révision constitutionnelle, pour qu'on puisse passer directement à la révision de la loi portant régime électoral, laquelle sera soumise au parlement pour donner naissance, si possible, à de nouvelles institutions élues avant la fin de l'année".

Evoquant les changements les plus importants que consacrera la nouvelle Constitution, M. Tebboune a affirmé que la représentation sera "réelle à travers cette Constitution qui offrira de larges prérogatives aux élus".

 

La société civile, véritable partenaire

 

Le Président de la République a également évoqué le rôle dévolu aux jeunes dans le cadre de la nouvelle Constitution qui prévoit d'associer cette catégorie en sus de la société civile, devenue "pour la première fois constitutionnalisée et véritable partenaire dans la gestion de ses affaires".

Plusieurs autres points ont été abordés par le chef de l’Etat au cours de cette rencontre, parmi lesquels le caractère "impératif" de la lutte contre l'argent sale en garantissant la transparence dans la gestion "de la base jusqu'au sommet".

Ce phénomène "s'est propagé tel un cancer dans la société et doit être combattu", a insisté M. Tebboune, affirmant que "la loi sera intransigeante vis-à-vis de tous ceux qui recourent à l'argent sale".

L’autre point important soulevé par le Président de la République a trait à la rentrée scolaire 2020-2021 qui ne pourra être effectuée, a-t-il fait savoir, qu’en "concertation avec le Comité scientifique et les médecins".

L’Algérie ayant prioritairement opté pour "la protection du citoyen", il est "possible de programmer la rentrée scolaire en fonction de la situation pandémique de chaque wilaya", a déclaré M. Tebboune.

Concernant la rentrée universitaire, le Chef de l'Etat a indiqué que l'Université aura la "liberté" pour en fixer la date, relevant qu'il "n'y aura pas un jour unifié pour la rentrée universitaire qui se fera en fonction de l'organisation et du planning de chaque établissement".

Au plan économique, il a fait part de l’ouverture d’ateliers économiques "immédiatement après les élections" afin de réaliser un bond économique "en concertation avec tous les acteurs de la société". Ces ateliers, seront organisés par une commission nationale qui comprendra, entre autres, des économistes, des sociologues, des journalistes, des syndicalistes, des imams ainsi que toutes les autres catégories de la société", a souligné le Président Tebboune.

Annonçant également la "révision prochaine de la loi sur la Monnaie et le Crédit et l'engagement d'une réflexion sur la création de mécanismes pour couvrir les risques de change encourus par les opérateurs économiques en raison de la dépréciation de la monnaie nationale", le président de la République a souligné l'impérative "réduction" du budget destiné aux transferts sociaux, oscillant entre 12 et 14 milliards de dollars par an.

Une réduction qui n’attentera cependant pas aux catégories défavorisées, aux pauvres et aux indigents", a-t-il rassuré, ajoutant que la révision constitutionnelle "préservera le caractère social de l'Etat’’.

Au plan économique, toujours, le Président de la République a indiqué que l'Algérie ne renoncera pas à l'accord d'association avec l'Union européenne (UE), mais procèdera à une révision du calendrier relatif au démantèlement tarifaire en fonction de ses intérêts économiques.

Soulignant que l'UE est un partenaire "auquel nous nous attachons", M. Tebboune a insisté, toutefois, sur l'attachement de l'Algérie à ses intérêts économiques et ses efforts pour construire une économie indépendante de la rente.

"Nous allons revoir le calendrier de démantèlement et l’UE est d'accord concernant cette révision à laquelle s'attellent des économistes", a-t-il assuré, affirmant que l’Algérie était ‘’en principe, un partenaire de l'UE mais pas au détriment de son économie".

S’agissant du soutien financier de l'Etat aux entreprises économiques impactées par la pandémie de Covid-19, le Président Tebboune a indiqué que la loi de finances pour 2021 précisera tous les détails de ce soutien et que l’Etat indemnisera les entreprises touchées par la pandémie, avant de souligner, en même temps la nécessité de protéger les banques, à travers la loi, afin de leur permettre de jouer leur rôle dans ce domaine.

Le Président Tebboune a d’ailleurs saisi cette occasion pour annoncer la nomination de M. Rosthom Fadhli, qui assurait jusqu'à présent le poste de vice-gouverneur de la Banque centrale, en qualité de nouveau gouverneur de la Banque d'Algérie (BA).

Le Président de la République a abordé le volet mémoriel en réaffirmant que l'Algérie ne renoncera point à la récupération des restes mortuaires des résistants à l'occupation française, dont le nombre avoisine la centaine, ni aux archives relatives à cette période de son histoire.

Le Chef de l'Etat a, enfin, évoqué la liberté de la presse en Algérie, soulignant que cette dernière était et qu'aucune restriction ne lui était imposée. Il a cependant précisé que la liberté d'expression avait des "limites" et qu'il existait des lois applicables à tout un chacun.

 

Position constante de l'Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne

 

Interrogé au sujet de Khaled Drareni, condamné récemment à deux ans de prison, M. Tebboune a expliqué qu'on "ne pouvait trancher de l'inexistence de la liberté d'expression dans un pays en raison d'une personne impliquée dans une affaire n'ayant aucune relation avec la presse".

Il a révélé, dans ce sens, qu'il n'existe aucun document prouvant la relation de Drareni avec la chaine de télévision avec laquelle il prétend travailler.

Au plan international, le Président de la République, a réitéré la position "constante" de l'Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne, qui est "sacrée pour nous et pour l'ensemble du peuple algérien", déplorant, dans ce sens, "l'empressement pour la normalisation (avec l'entité sioniste), à laquelle nous ne prendrons jamais part".

Soulignant que la question palestinienne "est la cause centrale du Proche-Orient", le Président Tebboune a déclaré: "je ne pense pas qu'il y'aura une solution dans cette région sans la résolution de cette question qui doit être par la proclamation d'un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec El Qods pour capitale".

Le Président de la République a indiqué que le discours qu'il prononcera à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations Unies, prévue mardi prochain, portera sur la défense de la question palestinienne qui ne sera pas abandonnée par l'Algérie "quelles que soient les circonstances".

Pour ce qui est de la Libye, le Président Tebboune a renouvelé la position de l'Algérie en faveur d'une solution durable, émanant de la légitimité populaire électorale sous l'égide des Nations Unies, soulignant que "cette question nous concerne aussi et nous sommes un pays voisin qui partage avec la Libye de longues frontières. Nous imposerons notre avis et il n'y aura aucune solution sans notre participation".


Lire aussi: Président Tebboune: impérative lutte contre l'argent sale


Le Chef de l'Etat a également émis le vœu "de voir le processus en Libye couronné par une solution pérenne et non provisoire notamment à la lumière de la tenue des élections qui ont été largement accueillies et qui sont soutenues par l'ONU dans le but d'unir les frères libyens, notamment entre Benghazi et Tripoli et d'aller vers la désignation de noms pour assumer des responsabilités", soulignant qu'"il y a des noms qui commencent à apparaître".

A ce sujet, le Président Tebboune a rappelé qu'il existait une nouvelle démarche de la part de l'ONU d'où l'annonce de départ de certaines parties dont Fayaz Al-Sarraj, réaffirmant que "l'Algérie n'entravera pas le processus onusien". Déplorant la poursuite du conflit en Libye, le Président de la République a indiqué que le peuple libyen méritait de vivre dans la sécurité, la sérénité et l'unité et d'exploiter ses potentiels et les ressources de son pays".

Le Président Tebboune a assuré, par ailleurs, que l'Algérie suivait de près la situation au Mali avec lequel elle est en contact permanent, exprimant son souhait de voir "la période de transition réduite au minimum, outre une personnalité civile à la tête de l'Etat pour que nous puissions contribuer au règlement de la crise dans ce pays".

A ce propos, il affirmé que "l'Algérie n'a pas eu de discussions ni de concertations avec aucune partie internationale de l'extérieur concernant cette question", ajoutant que "90% de la solution malienne est algérienne...". 

Par ailleurs, M. Tebboune, a souligné que l'Algérie "n'a aucun problème avec le Maroc frère", précisant que la cause du "Sahara Occidental est une question de décolonisation exposée au niveau de l'ONU".

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