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Les pays africains appelés à bâtir des économies plus résilientes grâce à l’intégration

La deuxième édition du Rapport de l’Indice d’intégration régionale en Afrique (ARII 2019) lancé récemment à Addis-Abeba a relevé un niveau relativement faible d’intégration du continent et a invité les pays africains à bâtir des économies plus résilientes à travers l’intégration.

"Le rapport 2019 constate que davantage doit être fait pour intégrer les économies régionales afin de les rendre plus résistantes aux chocs tels que la pandémie actuelle de Covid-19. Dans l’ensemble, l’Indice montre que les niveaux d’intégration sur le continent sont relativement faibles avec un score moyen de 0,327 sur 1", a précisé la Banque africaine de développement (BAD) sur son site web.

L’Indice 2019 fournit des données actualisées sur l’état et les progrès de l’intégration régionale en Afrique. Il permet également d’évaluer le niveau d’intégration de chaque Communauté économique régionale (CER) CER et de leurs pays membres.

Pour que l’Afrique concrétise les efforts de longue date d’une intégration économique plus étroite, ARII 2019 a formulé plusieurs recommandations.Il s’agit d’améliorer les réseaux régionaux de production et de commerce en renforçant les capacités de production, de distribution et de commercialisation des pays.

Il faudrait en outre développer des cadres de chaînes de valeur régionaux innovants dans différents secteurs en utilisant une technologie améliorée, des intrants de meilleure qualité, et des techniques de commercialisation actualisées, mettre pleinement en œuvre la ZLECAF pour supprimer les barrières non tarifaires, ce qui reste un défi majeur pour l’intégration régionale, rapporte la même source.

Le rapport ARII 2019 recommande également d’améliorer les compétences des travailleurs africains pour les adapter à la technologie et aux capacités de production d’aujourd’hui et de demain pour garantir la prospérité dans l’économie mondiale et d’améliorer les infrastructures en renforçant les Partenariats public-privé.

A cet égard, il recommande de puiser dans les ressources nationales et en utilisant les fonds de développement des infrastructures régionales et mondiales et d’autres outils de financement innovants, accompagnés par une concurrence rigoureuse et la transparence dans les processus d’approvisionnement et de construction.

Le rapport demande aussi de mettre en œuvre le Protocole sur la libre circulation des personnes afin de renforcer la croissance économique grâce à des opportunités accrues de tourisme, de commerce et d’investissement, de mobilité du capital humain et permettre ainsi aux entreprises de trouver plus facilement des compétences, ce qui stimulera aussi la productivité.

"Alors que l’édition de l’Indice que nous publions contient des points de coupure en 2019, la pandémie actuelle de Covid-19 a rouvert la question de savoir si suffisamment d’efforts sont faits pour faire avancer l’intégration régionale comme un moyen d’aider l’Afrique à résister à des chocs systématiques tels que celui que nous vivons", a déclaré le directeur de la Division de l’intégration régionale à la CEA, Stephen Karingi cité dans le communiqué de la BAD.

Cet indice est à la fois un exercice de mesure et un appel à l’action pour construire des économies résilientes grâce à l’intégration et identifiera les solutions nécessaires visant réellement à construire une Afrique intégrée, selon ce responsable.Le directeur par intérim du Département des affaires économiques de la CUA, Jean-Denis Gabikini a quant à lui salué la collaboration dans la production de l’Indice qui vise à renforcer l’intégration régionale par la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

Il note que l’indice couvre également les questions de propriété intellectuelle, de politique de concurrence, d’investissement et de commerce numérique qui profiteront aux phases II et III des négociations de la ZLECAF.

Ce rapport ARII aidera les Etats membres de l'UA et les CER à répondre aux priorités d'industrialisation et de valeur ajoutée pour le développement du continent, a-t-il relevé.Avec la création des CER et de la ZLECA, l’Afrique renforce l’intégration régionale en tant que priorité de développement majeure pour le continent dans le cadre du Plan d’action sur la stimulation du commerce intra-africain (BIAT) de 2012.

Le directeur pour le développement régional et l’intégration régionale à la BAD, Moono Mupotola a affirmé que l’indice est un instrument utile permettant de faire le suivi des progrès sur le front de l’intégration régionale. Il a précisé qu’il aide les pays à identifier les priorités pour améliorer l’intégration.

"Les effets paralysants de la pandémie de Covid-19 illustrent la nécessité d’une production accrue de produits finis et de services africains qui peuvent être facilement échangés à travers le continent", a ajouté M. Mupotola.

Le coordinateur du Centre africain pour la politique commerciale (ATPC) à la CEA, David Luke a souligné que les dimensions productives et infrastructurelles de l’intégration régionale sont étroitement liées."S’attaquer à ces deux dimensions ainsi qu’à la mise en œuvre de la ZLECAF stimulerait de façon considérable le commerce", a-t-il affirmé.L’Indice d’intégration régionale en Afrique dont la première édition a été publiée en 2016 a été mis en place par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la BAD et la Commission de l’Union africaine (CUA).

Il classe l’intégration des pays africains au sein de leurs CER respectives et également avec le reste du continent. Cet indice compare cinq dimensions clées à savoir, le commerce, la capacité de production, la politique macroéconomique, les infrastructures et la libre circulation des personnes.

 
 
 

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