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Les forces du GNA libyen tuent 16 soldats de l’ANL

A l’ouest, rien de nouveau

Le bras droit de Haftar, le général Ahmed al Mesmari, a enfoncé le clou en assurant que « la solution militaire est la meilleure solution et qu’il est trop tard pour le dialogue».

Les forces armées du gouvernement d’union libyen, soutenu par l’ONU, ont annoncé, jeudi dernier, avoir tué 16 soldats de l’Armée nationale libyenne autoproclamée (ANL), basée à l’est du pays. «Nos braves forces contrôlent toujours le camp d’Al-Yarmouk, au sud de Tripoli, après avoir attiré dans une embuscade les milices du criminel de guerre Haftar (chef de l’ANL), tuant 16 de leurs soldats et s’emparant de trois de leurs véhicules blindés», ont-elles déclaré, dans un communiqué. De son côté, l’ANL a affirmé que ses frappes aériennes ont détruit « des dépôts de munitions et des rassemblements de mercenaires » au sud de la capitale. Depuis début avril, l’ANL s’est embourbée dans une offensive militaire contre le GNA, en vue de s’emparer de Tripoli et d’y asseoir le général à la retraite Khalifa Haftar, allié du gouvernement de Tobrouk (est). Après avoir bénéficié d’un soutien manifeste des Etats-Unis qui ont rejoint ainsi la France, Haftar dont les troupes sont équipées et entretenues par les Emirats arabes unis, entre autres pays du Golfe, peine à imposer son autorité dans l’est où les milices qu’il présente comme autant de groupes terroristes lui ont infligé de sérieux revers.Fort de ce constat, certains pays comme l’Italie et récemment l’Allemagne ont adopté la thèse du groupe des pays voisins de la Libye, dont l’Algérie est le moteur résolu , pour prôner une solution politique seule à même de mettre fin au conflit actuel dont le seul peuple libyen paie un tragique tribut. Mi-octobre, l’ambassadeur italien auprès de la Libye est monté au créneau pour insister sur le rôle de la Compagnie nationale du pétrole, basée à Tripoli, dans la gestion du secteur pétrolier et ses dérivés en Libye. Reçu par le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de consensus national, Mohamed Syala, il a par-là même conforté la position de l’ONU qui reconnaît à la seule NOC le contrôle et la vente du pétrole libyen et de ses dérivés, malgré les multiples tentatives de Haftar et de quelques milices du sud-est de s’emparer des puits et des terminaux. En attendant la conférence de Berlin, proposée par une Allemagne soucieuse d’apporter sa contribution active à une solution fondée sur le dialogue inclusif de toutes les parties au conflit, la situation reste incertaine et les dégâts de plus en plus affligeants, ni Haftar ni le GNA que préside Fayez al Serraj ne voulant céder, de sorte que, plus que jamais, on constate que seule la solution politique peut constituer une issue. Il semble que le bien-fondé de la démarche ait convaincu les Etats-Unis, malgré les louanges téléphoniques que Trump a délivrées à Haftar, voici quatre mois. Notre approche «est très similaire: faire baisser le niveau de violence, parvenir à un cessez-le-feu, et convaincre toutes les parties en présence, sur le terrain et à l’extérieur, qu’une solution politique est la seule issue» au conflit, a déclaré Mike Pompeo, lors d’une conférence de presse conjointe avec Luigi Di Maio. «Le processus politique doit avancer, et nous sommes confiants qu’il est possible d’arriver à un tel résultat», a-t-il conclu, évoquant la conférence qui devrait «se tenir dans les prochaines semaines», à Berlin.
Dans son rapport au Conseil de sécurité, lors de la dernière AG, l’émissaire de l’ONU, le Libanais Ghassan Salamé, a proposé un plan en trois étapes pour mettre fin aux affrontements : d’abord un cessez-le-feu, puis l’organisation d’une conférence internationale à Berlin, et enfin la conférence inter-libyenne avortée du fait de l’offensive de Khalifa Haftar sur Tripoli. Encore faudrait-il que les deux protagonistes du conflit y consentent, Haftar affichant opportunément sa disposition au dialogue puis l’excluant tant que « les groupes terroristes et les milices criminelles contrôlent (...) Tripoli», une référence aux forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA) et Fayez al Serraj réclamant que le général à la retraite soit traduit devant la CPI pour crimes de guerre. Difficile de concilier ces vues belliqueuses pour parvenir à assurer la sécurité et la stabilité en Libye, surtout que le bras droit de Haftar, le général Ahmed al Mesmari a enfoncé le clou en assurant que « la solution militaire est la meilleure solution et qu’il est trop tard pour le dialogue».

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