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Pour la Tunisie, le Confinement général est l’ «unique option»

Alerte maximale sur la frontière libyenne

Alors que le branle-bas de combat contre la pandémie du nouveau coronavirus est à son paroxysme, les autorités tunisiennes ont décidé jeudi dernier le renforcement du statut d'alerte maximale de leurs forces militaires et sécuritaires, déployées le long de la frontière avec la Libye (sud-est) et cela en prévention d'une éventuelle urgence qui pourrait être induite par les récents affrontements armés dans la zone frontalière avec le pays voisin. C'est ce qu'a annoncé, le jour-même, le ministère tunisien de la Défense qui a publié un communiqué, reproduit par l'agence officielle TAP, dans lequel il rapporte que l'institution militaire a élevé son niveau de vigilance et de promptitude pour surveiller tout mouvement suspect et faire face à tout danger, en coordination avec les forces de sécurité nationale et la Garde nationale. Cette mesure, a souligné ce département ministériel, «s'inscrit dans le cadre du suivi de la situation sécuritaire au niveau des frontières terrestres et maritimes avec la Libye».
La mesure est intervenue à la faveur d'une réunion de travail ministérielle consacrée à la situation sécuritaire à la frontière Est du pays, réunion qui a été présidée par le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh. Dans la foulée, le ministre de la Santé publique a indiqué, pour sa part, que la Tunisie comptabilise
197 cas de personnes contaminées par le Covidd-19 dont 24 nouveaux en ajoutant que ces chiffres découlent des résultats obtenus sur la base de 308 tests effectués. Ces données officielles ont été validées par l'Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes. Dans le communiqué du ministère de la Santé publique, il est en outre énoncé que les 197 cas confirmés figurent parmi 1763 personnes testées au total, alors que la propagation de la pandémie dans le pays a entraîné
5 décès dans 4 gouvernorats différents, à savoir l'Ariana, le Kef et Mahdia, Sfax et Sousse.Toujours selon le ministère, les mesures de suivi des Tunisiens rapatriés ont permis, jusqu'à mercredi dernier, de soumettre 17859 personnes à l'auto-confinement sanitaire dont 7692 ont fini leur quarantaine et 10167 restants demeurent sous un strict contrôle sanitaire, dans différents endroits instaurés par les pouvoirs publics tunisiens.
Le Chef du gouvernement tunisien, Elyes Fakhfakh a déclaré, quant à lui, jeudi, que «le confinement sanitaire général est l'unique option dont dispose la Tunisie pour lutter contre le coronavirus», avant d'ajouter que le respect de cette procédure constitue 80% de la solution, les 20% restants relevant des différentes mesures et décisions adoptées par le gouvernement, selon l'agence TAP. C'est au cours d'une séance plénière de l'Assemblée desreprésentants du peuple (ARP) consacrée à un dialogue avec le gouvernement sur la situation sanitaire dans le pays, que Elyès Fakhfakh a insisté sur la nécessité du respect du confinement général et du placement en quarantaine obligatoire des personnes arrivées de l'étranger pour éviter les scénarios vécus dans d'autres pays. Il a indiqué, dans ce cadre, que le confinement sanitaire général a été respecté à hauteur de 80%, «grâce à l'imposition de l'application de la loi et aux sanctions prises à l'encontre des contrevenants».
Le coronavirus en Tunisie affecte environ 200 personnes contaminées, à l'heure actuelle, alors que le pays applique un plan de prévention «anticipatif et progressif», mobilisant des fonds de l'ordre de 2.5 milliards de dinars.

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