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Accord «historique» entre Poutine et Erdogan

Ankara met fin à son offensive militaire en Syrie

Conformément au mémorandum russo-turc, la Turquie gardera néanmoins la haute main sur la zone située entre la ville de Tal Abyad, qu’elle a prise au début de l’offensive, et celle de Ras al-Aïn, dont les derniers combattants kurdes se sont retirés dimanche.

La Turquie a annoncé mardi soir qu’elle ne reprendrait pas son offensive militaire contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie car ces dernières se sont retirées des zones frontalières, conformément à l’accord arraché il y a cinq jours par le vice-président américain Mike Pence. De leur côté, les présidents russe et turc, acteurs centraux du conflit syrien, se sont accordés dans la journée sur une prise de contrôle en commun de la majeure partie de cette zone en proie à un conflit croissant entre Ankara et combattants kurdes. «A ce stade, il n’existe pas de besoin de mener une nouvelle opération», a fait savoir le ministère turc de la Défense dans un communiqué. La Turquie a lancé le 9 octobre une offensive dans le nord de la Syrie. Baptisée «Source de paix», cette opération visait la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG), considérée comme «terroriste» par Ankara. Des forces russes ont franchi hier l’Euphrate, en Syrie, en direction de la frontière avec la Turquie dans le cadre d’un accord russo-turc sur le retrait des forces kurdes, selon le ministère russe de la Défense.
La police militaire russe «aidera au retrait des Unités de protection du peuple (YPG, combattants kurdes) et à leur désarmement sur 30 kilomètres de profondeur» sur une grande partie du nord-est de la Syrie frontalier de la Turquie, a-t-il poursuivi. En vertu de l’accord de mardi entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, ce seront les Russes et les Turcs qui y patrouilleront.
Le ministère russe de la Défense a par ailleurs diffusé une carte du nord-est de la Syrie, identifiant l’emplacement de 15 postes de contrôle syriens sur la frontière. Enfin, selon l’agence de presse russe Ria Novosti, des militaires des forces dépêchées par Moscou ont rencontré des responsables de la ville kurde de Kobane, symbole de la résistance au groupe Etat islamique (EI).
Les soldats russes doivent également y entamer des patrouilles. Conformément au mémorandum russo-turc, la Turquie gardera néanmoins la haute main sur la zone située entre la ville de Tal Abyad, qu’elle a prise au début de l’offensive, et celle de Ras al-Aïn, dont les derniers combattants kurdes se sont retirés dimanche. Soit une zone de sécurité d’une longueur de 120 kilomètres sous son contrôle direct, sur les 440 qu’elle réclamait à l’origine. Dans le mémorandum signé mardi à Sotchi, MM. Poutine et Erdogan se sont par ailleurs entendus pour faciliter le retour «volontaire» en Syrie de réfugiés, la Turquie disant vouloir que deux millions d’entre eux retournent en Syrie dans la zone de sécurité qu’elle est en passe de mettre en place.
Le Kremlin a jugé par ailleurs que Washington avait «trahi» son allié kurde en se retirant du Nord-Est syrien, l’abandonnant face à la Turquie. «Ces dernières années, les Etats-Unis étaient les alliés les plus proches des Kurdes. Mais, à la fin, les Etats-Unis ont abandonné les Kurdes et les ont de facto trahis», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes. «Désormais, ils préfèrent laisser les Kurdes à la frontière, les forçant presque à faire la guerre aux Turcs», a-t-il ajouté. Début octobre, les Etats-Unis ont annoncé leur retrait du nord et de l’est de la Syrie ouvrant la voie à une offensive turque dans cette zone contre les forces kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), qualifiées de terroristes par Ankara.

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