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Au lendemain de l’entrée de l’armée syrienne à Khan Cheikhoun

Des renforts turcs pour les groupes terroristes à Idlib

La région d’Idlib, où ont été parqués, durant les combats des années 2014 à 2018, des dizaines de milliers de terroristes et de rebelles, accompagnés de leurs familles, est devenue une «zone démilitarisée», en vertu d’un accord difficilement arraché, en septembre 2018, par la Turquie.

L’Armée arabe syrienne est entrée dimanche soir dans la ville stratégique de Khan Cheikhoun, après des combats féroces qui l’ont opposée aux factions terroristes et aux groupes rebelles soutenus par la Turquie. Inquiète de la situation dans la province d’Idlib, ultime bastion de la rébellion, Ankara a dépêché, hier, un convoi d’environ 50 véhicules militaires, dont des blindés, avec au moins cinq chars, et des transporteurs de troupes. Il se dirigeait en direction de Maaret al-Noomane, une bourgade située à 15 km au nord de Khan Cheikhoun, dans le sud de la province d’Idlib.
L’arrivée de ce convoi est intervenue juste au lendemain de l’entrée des forces syriennes à Khan Cheikhoun, pour la première fois depuis 2014, après plusieurs jours de progression sur le terrain aux dépens des terroristes et de quelques groupes rebelles soutenus par Ankara. Renfort évident pour ces factions terroristes et rebelles que la Turquie s’emploie à préserver dans le cadre d’un accord de désescalade conclu entre les présidents russe Poutine et turc Erdogan, en 2018, le convoi a constitué une violation flagrante de la souveraineté de la Syrie et une atteinte aux dispositions de l’accord évoqué, jamais respecté du reste par les groupes terroristes et rebelles dont les attaques et les attentats ont visé sans cesse les forces syriennes et leurs alliés.Hier, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a indiqué que des raids aériens russes et syriens ont eu lieu près du convoi turc afin de l’empêcher de poursuivre sa route. Des raids qui ont été condamnés par la Turquie pour laquelle il s’agit d’une atteinte au Mémorandum et aux accords conclus avec Moscou.
Le fait est qu’un des raids a sciemment ciblé un véhicule utilitaire de déminage conduit par les groupes rebelles chargés de précéder le convoi, non loin de Maaret al-Noomane.
La région d’Idlib, où ont été parqués, durant les combats des années 2014 à 2018, des milliers de terroristes et de rebelles accompagnés de leurs familles, est devenue une «zone démilitarisée», en vertu d’un accord difficilement arraché en septembre 2018 par Ankara, parrain des rebelles. Mais cet accord n’a été que très partiellement appliqué, les terroristes ayant refusé d’y souscrire.
La région reste depuis dominée par le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda) et elle abrite des groupes rebelles pro-turcs qui n’ont pas cessé d’attaquer les positions syriennes et alliés, poussant ces dernières à déclencher fin avril d’intenses bombardements, quasi quotidiens, et une offensive retardée par l’accord turco-russe devenu par la force des choses obsolète.
Les raids russes et syriens d’hier ont coûté la vie à un combattant du groupe Faylaq al-Cham, organisation membre du Front national de libération (FNL) proche de la Turquie. L’objectif de l’offensive menée par l’armée syrienne est, d’une part, d’étendre son emprise au nord de Khan Cheikhoun) afin de sécuriser l’autoroute stratégique reliant Damas à Alep et, d’autre part, d’aller au-delà de Khan Cheikhoun, vers l’est, pour établir un siège, au nord de Hama, notamment dans la ville de Morek, où se trouve le principal poste d’observation turc.
Le MAE syrien a dénoncé, de ce fait, l’envoi d’un convoi militaire turc chargé d’approvisionner en armes et en munitions les factions terroristes et rebelles, ajoutant que « ce comportement hostile du régime turc n’affectera en aucun cas la détermination de l’armée syrienne » à reprendre Idlib.

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