{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Promettant un gouvernement tunisien «harmonieux et restreint»

Fakhfakh écarte d’emblée certains partis

A peine intronisé, le nouveau chef du gouvernement Elyès Fakhfakh semble n’avoir guère l’intention de revivre les péripéties de son malheureux prédécesseur, Habib Jamli. Hier, il a tenu une conférence de presse pour expliciter sa démarche, à Dar Dhiafa, à Carthage, mettant d’emblée sa volonté de « restaurer la confiance entre les citoyens et la classe politique », d’une part, et « au sein même de la classe politique », d’autre part. Cela dit, il a beaucoup insisté sur la nécessité d’ « instaurer une harmonie entre les deux têtes de l’exécutif ». Traduit en clair, cela explique les raisons pour lesquelles il a écarté de son rayon d’action le parti de Nabil Karoui et celui d’Abir Moussi, tant il veut que la nouvelle équipe gouvernementale doit « marquer le début d’une nouvelle ère ». Partisan d’un élargissement aussi conséquent que possible du soutien politique indispensable pour obtenir la confiance du Parlement, il a fait état d’une bonne entente avec Ennahdha et d’un appui naturel de plusieurs autres formations rassemblées dans un mouvement solidaire des attentes du pays. Rejetant l’accusation d’exclusion de Qalb Tounes, posée par la majorité des médias présents à cette conférence de presse, il explique que « dans chaque démocratie, il existe une opposition. J’ai choisi les critères de choix pour les partis politiques avec lesquels je souhaite me concerter, à savoir, la symbolique du deuxième tour de l’élection présidentielle et la volonté exprimée massivement par le peuple », insiste Fakhfakh qui souligne, sans désigner nommément Qalb Tounes, combien il lui semble important de « restaurer la confiance dans le climat des affaires et dans le monde politique ». D’où sa démarche, délibérément choisie, pour entreprendre « des concertations avec les partis politiques qui se sont exprimés, lors du deuxième tour de l’élection présidentielle, en partageant les valeurs du chef de l’Etat Kaïs Saïed et la volonté des citoyens pour le changement et la lutte contre la corruption ». Aussi, va-t-il inclure, dans sa mise à l’écart des discussions sur la composition du futur gouvernement, le parti destourien libre (PDL) de Abir Moussi.
Cela ne va pas l’empêcher, argumente-t-il aussitôt, de veiller à « élargir le soutien politique pour que ce gouvernement obtienne une confiance large et solide au Parlement, représentant de la volonté du peuple », tout en maintenant « le gouvernement à l’égard des tiraillements politiques qui pourraient entraver son action ». Un gouvernement dont il est persuadé qu’il aura, compte tenu du nombre restreint de portefeuilles et de son choix de créer des pôles incluant plusieurs secteurs complémentaires, un programme « complet, pour la réforme et le changement et fera participer les acteurs politiques…Ce sera, ajoute Elyès Fakhfakh, un gouvernement harmonieux et restreint, qui ne comportera pas plus de 25 ministres, afin de garantir la plus grande efficacité. Il sera représentatif des compétences jeunes et féminines et sera annoncé dans les plus brefs délais ». La forte impatience des Tunisiens sera-t-elle enfin soulagée ? Le pays est confronté à une crise socio-économique cruciale et il doit engager dans les délais les plus brefs les réformes indispensables que lui réclament plusieurs bailleurs de fond, à commencer par le plus ombrageux d’entre eux, à savoir le FMI.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours