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Face à 180 députés sur les 217 que compte le Parlement tunisien

Fakhfakh plaide pour l’unité sacrée

L’Assemblée des représentants du peuple tunisien était réunie, hier, pour l’examen du programme du chef de gouvernement désigné Elyès Fakhfakh et un vote de confiance nécessaire à la validation de son équipe. Seuls 180 députés étaient présents sur les 217 que compte le Parlement. Rached Ghannouchi a fixé le cadre du débat général qui devait suivre l’intervention de Fakhfakh. « Mais avant cela, je veux prononcer un petit discours. Tout le monde nous observe et nous avons déployé beaucoup d’efforts pour tenir des élections.
Les Tunisiens ont beaucoup d’attentes et d’aspirations. Le prochain gouvernement doit être à la hauteur de ses attentes », a-t-il indiqué, mettant l’accent sur la nécessité d’une Cour constitutionnelle. A cet égard, il a salué le rôle du président de la République, ainsi que les efforts déployés par les organisations nationales, notamment, l’Utica, l’UGTT et l’Utap, durant les difficiles négociations pour la formation du gouvernement.
Elyes Fakhfakh a, tout d’abord, affirmé qu’il est conscient du poids de la mission qui lui a été confiée, de sorte qu’il ne cherche pas seulement la confiance du Parlement, mais aussi celle de l’ensemble de la population. « Les Tunisiens voudraient que nous soyons leur soutien et que nous répondions à leurs attentes qui n’ont que trop duré. Nous voulons rétablir la confiance avec le peuple tunisien à travers un contrat que nous allons respecter. Ce gouvernement va travailler sans limites et ne s’arrêtera qu’au niveau de l’intérêt suprême de l’Etat. »
Regrettant les « erreurs commises en matière d’éducation », faisant d’un million de jeunes des chômeurs, il a estimé que « la révolution est une véritable opportunité pour mettre en place les réformes escomptées ». « Cela dit nous devons être réalistes. Certes qu’il y a eu des acquis en termes de libertés et de droits, mais il y a eu, également une dégradation de la situation économique et sociale. La corruption sévit en Tunisie outre la cherté de la vie et la dégradation du service public. Cela doit être réformé et ça le sera. »
Aussi, le chef du gouvernement désigné a beaucoup insisté sur le fait que « pour entamer ces réformes, nous avons besoin d’un gouvernement fort, capable de faire des sacrifices. Nous avons besoin d’un Parlement qui soutient le gouvernement et le contrôle. Nous avons besoin de responsables d’Etat, capables de tenir les institutions à l’écart des tiraillements politiques. Nous avons besoin d’une administration efficace. Tous les acteurs sur la scène nationale doivent contribuer à la mise en place des réformes, notamment les organisations nationales, la société civile, les médias, la presse… Et cela fait partie de la responsabilité de ce gouvernement ».
Promettant une relance de l’investissement grâce à l’amélioration du climat des affaires et, plus largement, la relance de l’économie du pays, Fakhfakh a également mis l’accent sur sa volonté de combattre la corruption, la criminalité et la contrebande. Comme aussi, il a souligné les grandes lignes de son programme, « à savoir la décentralisation, la réforme du système éducatif et de la santé, celle de l’agriculture, la digitalisation de l’administration et la transition énergétique ».
Malgré le retrait de Qalb Tounes qui a déjà annoncé qu’il ne votera pas la confiance et l’hostilité déclarée du Parti destourien libre, le gouvernement de Fakhfakh, fort du soutien de Ennahdha, Al Karam et Tahya Tounes ainsi que bon nombre d’indépendants devrait, logiquement, obtenir le quitus dont il a besoin pour se mettre au travail, à moins d’une énorme surprise de dernière minute.

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