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Tunisie

Habib Jemli nommé Premier ministre

Après quelques jours de tergiversations, c’est Habib Jemli, ingénieur agronome de 60 ans, qui a été nommé Premier ministre en Tunisie. Il a été proposé à ce poste, vendredi dernier, par le parti islamiste Ennahda. Jemli a été chargé de former le premier gouvernement de l’ère Kaïs Saïed. La jeune démocratie tunisienne a connu au mois d’octobre des élections législatives et présidentielle qui ont vu un grand renouvellement du Parlement et l’arrivée à la tête de l’état, d’un néophyte en politique, sans parti, Kais Saïed. Avec seulement un quart des sièges, le parti Ennahdha est cependant le premier groupe de l’Assemblée, et son chef historique, Rached Ghannouchi, a été élu mer-credi dernier, président de cette instance. «Ennahdha a proposé Habib Jemli pour le poste de chef du gouvernement», a indiqué dans l’après-midi, à l’AFP, Imed Khemiri, porte-parole de ce mouvement qui avait jusqu’à ce vendredi pour annoncer le nom de la personnalité choisie pour former un exécutif. La présidence de la République a indiqué, peu après, que M. Jemli, âgé de
60 ans, avait été officiellement chargé par M. Saied de former le futur gouvernement. «Le choix des membres du gouvernement sera basé sur les compétences et l’intégrité, quelle que soit leur appartenance politique», a indiqué M. Jemli dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la présidence de la République, ajoutant être «ouvert à toutes les forces politiques». à partir de vendredi, M. Jemli a un mois, renouvelable une fois, pour mener à bien cette tâche, et le gouvernement doit ensuite être ensuite approuvé par une majorité de députés. à défaut de majorité à l’issue de ce délai, le président Kais Saied pourra proposer une autre personnalité. Ingénieur agricole de formation, M. Jemli est un ancien secrétaire d’état auprès du ministre de l’Agriculture du 2011 à 2014, dans les deux gouvernements de Hamadi Jebali et Ali Larayedh du mouvement Ennahdha. Dans son CV envoyé à l’AFP, il précise cependant qu’il n’a «aucune appartenance politique». Ce père de quatre enfants, originaire de Kairouan (Centre) a également un master en économie agricole et en gestion des institutions agricoles. Le choix du conseil consultatif de la choura du parti Ennahdha s’est porté «sur une personne connue pour sa compétence, son intégrité et son expérience dans l’administration», a indiqué Abdelkarim Harouni, président de cette instance. M. Ghannouchi a été élu, mercredi, président du Parlement dès le premier tour après un accord avec le parti libéral Qalb Tounes, de l’homme d’affaires controversé Nabil Karoui, arrivé deuxième aux législatives. La vice-présidence de l’Assemblée a d’ailleurs échu à une députée de Qalb Tounes, Samira Chaouachi, alors que M. Karoui avait pourtant tenté de se poser en rempart contre l’islamisme, et que sa formation avait exclu une telle alliance avec Ennahdha. Poursuivi pour blanchiment et fraude fiscale, M. Karoui avait accusé Ennahdha d’avoir en outre manigancé pour le faire incarcérer cet été. De son côté, Ennahdha a manifesté moult fois son refus de mener des négociations avec Qalb Tounes et toute personne soupçonnée de corruption. «Pas besoin de lancer des cris de vierge effarouchée, se morfondre ou se sentir trahi (...), la politique est l’art du mensonge par excellence», écrit dans son éditorial le journal Le Quotidien.
Selon ce quotidien francophone, «on s’oriente vers (...) une nouvelle troïka, composée cette fois-ci par Qalb Tounes, Ennahdha et (...) Karama», mouvement islamo-populiste formé par l’avocat Seifeddine Makhlouf, connu pour avoir assuré la défense de salafistes présumés. Huit ans après la révolution qui a mis fin à la dictature de Zine El Abidine Ben Ali, la Tunisie, berceau du Printemps arabe, reste confrontée à de nombreux défis.

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