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9 morts dans le bombardement d’un dépôt militaire à Tripoli

Haftar mise sur la guerre

Les frappes de samedi dernier ont visé «le plus grand dépôt de munitions» appartenant au gouvernement reconnu par l’ONU et leur but serait d’amoindrir les capacités de résistance des milices qui barrent la route de Tripoli aux combattants du général à la retraite.

Neuf civils ont été tués samedi dernier, selon les médias libyens qui se réfèrent à un communiqué du ministère de la Santé relevant du gouvernement d’union ( GNA ) présidé par Fayez al Serraj, lors d’intenses bombardements aériens visant un dépôt de munitions, dans l’est de la capitale. Neuf personnes ont été tuées samedi dans des bombardements aériens visant un dépôt militaire gouvernemental dans l’est de la capitale Tripoli. Ces nouvelles attaques des forces du général à la retraite Khalifa Haftar ont également endommagé un hôpital militaire, précisent les mêmes autorités qui indiquent en outre que deux femmes et un enfant figurent parmi les victimes des bombardements.
Le 4 avril dernier, à la surprise générale, Khalifa Haftar a lancé une « offensive éclair » pour s’emparer de Tripoli alors même qu’il venait d’assurer au médiateur onusien Ghassan Salamé sa présence à la conférence du dialogue national prévue de longue date et destinée à entériner les étapes de sortie de crise convenues entre toutes les parties libyennes. Plusieurs indicateurs permettent de considérer que l’attaque de Haftar est intervenue sur demande de pays tiers et sur conseils de certaines puissances étrangères, sous prétexte de débarrasser la région tripolitaine des milices considérées comme des groupes terroristes alors même qu’elles constituent pour nombre d’entre elles le bras armé du GNA reconnu par la communauté internationale. Un comble !
Plus de deux mois après le lancement de son offensive, le général à la retraite qui a obtenu le soutien explicite du président américain Donald Trump, lors d’un surprenant entretien téléphonique, et bénéficie de l’appui de la France dont la position se veut ambiguë quand elle est clairement en faveur de « l’homme fort de l’Est libyen », ne serait-ce que parce que ses troupes contrôlent les zones pétrolières du pays, reste sourd aux multiples appels à l’arrêt immédiat des hostilités et à la reprise sans conditions préalables du dialogue inclusif.
Les frappes de samedi dernier ont visé «le plus grand dépôt de munitions» appartenant au gouvernement reconnu par l’ONU et leur but apparent serait d’amoindrir les capacités de résistance des milices qui barrent la route de Tripoli aux combattants du général à la retraite Khalifa Haftar. Elles se sont poursuivies durant la journée, comme si Haftar voulait délivrer un message à l’adresse des trois pays voisins de la Libye, à savoir la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte qui ont tenu une réunion ministérielle consacrée à la situation dans ce pays et ont réaffirmé qu’il n’existe aucune solution militaire au conflit et que seule la voie du dialogue politique entre toutes les parties concernées, sous l’égide de l’ONU, permettra au peuple libyen de recouvrer sa sécurité et sa souveraineté. Conscients de l’impact des interventions, voire même des subversions, les ministres des AE algérien, tunisien et égyptien ont vigoureusement dénoncé les ingérences étrangères qui aggravent la crise et font planer le risque d’un embrasement dont la sous-région maghrébine pourrait faire les frais.
En deux mois à peine, Haftar affiche déjà le triste bilan établi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) selon laquelle les combats ont fait, jusqu’ici, 653 morts et 3.547 blessés. Avec ses toutes récentes frappes aériennes, il entend clairement répliqué à la réunion de Tunis et ainsi répondre à la discussion téléphonique entre le ministre tunisien des Affaires étrangères Khémaies Jhinaoui et le président du Haut Conseil d’Etat libyen Khaled al Mechri qui lui a brossé un tableau des derniers développements en Libye. Comme il n’y a pire sourd que celui qui ne veut rien entendre, Haftar réplique à sa manière, c’est-à-dire avec le seul langage qu’il comprend, au message de Tunis, martelant qu’ « Il n’y a pas de solution militaire en Libye» et sommant les principaux protagonistes à «l’arrêt des combats et à la relance du processus politique pour parvenir à une solution consensuelle globale sous l’égide des Nations unies dont le but étant de rétablir la sécurité et la stabilité et d’éviter au peuple libyen davantage de souffrances».

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