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Erdogan appelle les forces kurdes à désarmer et exclut toute trêve

L’Armée arabe syrienne a repris Manbij

Pour contrer l’offensive turque, les forces kurdes ont appelé à la rescousse Damas, qui a déployé des troupes dans le nord du pays, notamment à Manbij et à Ras al-Aïn…

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a sommé, hier, les forces kurdes de déposer les armes et se retirer du nord de la Syrie, rejetant l'appel au cessez-le-feu de Donald Trump qui a dépêché en Turquie son vice-président pour arracher un accord. Erdogan a rétropédalé, hier, en déclarant qu'il recevrait la délégation américaine emmenée par Mike Pence et le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, après avoir écarté cette rencontre en affirmant qu'il ne parlerait qu'à son homologue. Une semaine après son déclenchement, l'offensive turque contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) a déjà rebattu les cartes. A la faveur d'un accord avec les forces kurdes, le régime est en effet revenu dans des régions qui lui échappaient, depuis des années, et Moscou a commencé à remplir le vide laissé par le retrait des forces américaines. Alors que le président américain avait dans un premier temps donné son feu vert à l'opération turque, il a depuis exhorté Ankara à stopper son offensive et autorisé des sanctions contre la Turquie. Erdogan a d'ores et déjà exclu de «s'asseoir à la table des terroristes», expression désignant les YPG, et soutenu que pour que l'offensive prenne fin, il faudrait que les forces kurdes désarment et reculent. «Tout de suite, ce soir, que tous les terroristes déposent leurs armes et leurs équipements, détruisent toutes leurs fortifications et se retirent de la zone de sécurité que nous avons fixée», a déclaré Erdogan. L'objectif affiché de l'opération turque est la création d'une «zone de sécurité» de 32 km de profondeur le long de sa frontière, qui permettrait de séparer celle-ci des zones YPG et de rapatrier une partie des 3,6 millions de réfugiés syriens installés en Turquie. Lorsque les combattants kurdes se seront retirés «de Manbij à la frontière irakienne, alors notre opération ‘'Source de Paix'', qui ne vise que les terroristes, se terminera d'elle-même», a dit Erdogan. En attendant, les combats continuent de faire rage. Depuis la ville frontalière turque de Ceylanpinar, on pouvait entendre, hier matin, de nombreuses détonations à Ras al-Aïn. Pour contrer l'offensive, les forces kurdes ont appelé à la rescousse Damas, qui a déployé des troupes dans le nord du pays, notamment à Manbij et à Ras al-Aïn, où deux soldats du régime ont été tués mardi soir par des tirs d'artillerie des rebelles pro turcs, selon une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). D'après l'OSDH, l'armée syrienne et les combattants kurdes affrontaient ensemble les rebelles pro turcs dans de violents combats hier à Aïn Issa. Alors que le déploiement des forces du régime soutenu par Moscou pose un risque d'affrontement d'envergure avec les militaires turcs et leurs supplétifs syriens, le président russe Vladimir Poutine a invité Erdogan en Russie, selon le Kremlin. Le chef de l'Etat turc a indiqué, hier, que cette visite se «réaliserait très probablement». La police militaire russe mène «des patrouilles le long de la ligne de contact» entre les forces syriennes et turques dans le secteur de Manbij. Erdogan, qui avait dénoncé mardi le «sale marché» conclu entre les forces kurdes et le régime de Damas, a déclaré hier que peu lui importait «qui des Russes ou du régime» syrien fasse «sortir les YPG de Manbij».
Grand allié du gouvernement de Bachar al-Assad, la Russie a souligné qu'elle ne permettrait pas des combats entre les armées turque et syrienne. De tels combats «ne sont dans l'intérêt de personne et seraient inacceptables», a déclaré l'émissaire russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev. «Nous ne laisserons pas (les choses) en arriver là. Par ailleurs, des médias russes ont montré hier les premières images des troupes russes et syriennes prenant position dans la zone de Manbij où étaient déployés des soldats américains. La chaîne publique Rossiya-24 a montré les blindés russes circulant dans cette ville du nord syrien, au lendemain de l'annonce par Moscou de l'envoi de patrouilles dans la région. En sept jours, 71 civils, 158 combattants des FDS ainsi que 128 combattants proturcs ont été tués, d'après l'OSDH. De plus, l'offensive a provoqué l'exode de 160.000 personnes dans le nord de la Syrie, d'après l'ONU.

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