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La Turquie ne fera pas «le moindre pas en arrière» à Idleb, affirme Erdogan

L’armée syrienne a repris la ville de Kafranbel

Erdogan a souligné, hier, que «le plus grand problème (de la Turquie) à Idleb est de ne pas pouvoir utiliser l’espace aérien», contrôlé par Moscou. «Nous trouverons bientôt une solution à cela», a-t-il ajouté, sans préciser.

Les forces syriennes ont repris mardi Kafranbel dans le sud de la province d’Idleb, l’une des premières villes à s’être ralliée à la contestation contre le régime de Damas, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Soutenues par l’aviation russe, elles ont repris cette ville ainsi que 18 autres villages et localités dans le sud d’Idleb au cours des dernières 48 heures, progressant davantage dans cette province du nord-ouest de la Syrie ,longtemps tenue par les terroristes et les rebelles, d’après l’ONG. La Turquie ne fera pas «le moindre pas en arrière» à Idleb, région du nord-ouest de la Syrie où Ankara et le régime de Damas se font face, a affirmé hier le président Recep Tayyip Erdogan. «Nous ne ferons pas le moindre pas en arrière, nous repousserons le régime (syrien) au delà des frontières que nous avons fixées», a déclaré M. Erdogan lors d’un discours devant les députés de son parti, l’AKP, à Ankara. Le chef de l’Etat turc a réitéré son ultimatum aux forces du régime syrien qu’il somme de se retirer de certaines positions dans la région d’Idleb d’ici fin février, menaçant de les y contraindre.
Le gouvernement du président Bachar al-Assad, appuyé par la Russie, mène depuis décembre une offensive à Idleb, ultime bastion de l’opposition en Syrie. La progression des forces syriennes a provoqué une crise avec la Turquie, qui appuie des groupes rebelles et extrémistes et dont plusieurs postes militaires sont désormais encerclés par les forces syriennes. «Le délai que nous avons donné (au régime) pour quitter les zones où nos postes d’observation sont encerclés arrive à son terme. Nous sommes en train de planifier la libération, d’une manière ou d’une autre, de ces postes d’observation d’ici fin février», a déclaré M. Erdogan. La crise entre Ankara et Damas a également suscité des frictions entre la Turquie et la Russie. Erdogan a souligné, hier, que «le plus grand problème (de la Turquie) à Idleb est de ne pas pouvoir utiliser l’espace aérien», contrôlé par Moscou. «Nous trouverons bientôt une solution à cela», a-t-il ajouté, sans préciser. Par ailleurs, les chefs de la diplomatie de 14 pays de l’UE ont appelé hier la Russie et la Turquie à la «désescalade» dans la province rebelle syrienne d’Idleb, théâtre d’une grave catastrophe humanitaire, dans une tribune publiée dans un journal français. Les 14 ministres, dont le Français Jean-Yves Le Drian et l’Allemand Heiko Maas, ont également averti que la lutte contre le «terrorisme» invoquée par Moscou, qui soutient l’offensive militaire du gouvernement syrien dans la province, ne pouvait justifier «les violations massives du droit international humanitaire». «Nous appelons la Russie à poursuivre les négociations avec la Turquie, afin d’aboutir à une désescalade à Idleb et de contribuer à une solution politique», écrivent les signataires d’une tribune publiée par le quotidien français Le Monde.
Outre une grave crise humanitaire, la progression des forces syriennes à Idleb a provoqué une crise avec la Turquie, qui appuie des groupes rebelles, et des frictions entre Ankara et Moscou. Les deux pays avaient conclu en 2018 à Sotchi (Russie) un accord prévoyant la fin des combats et l’érection de postes d’observation turcs dans la région d’Idleb, mais cet arrangement a volé en éclats ces dernières semaines et les deux parties se rejettent la responsabilité de son implosion. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov a pour sa part rejeté mardi les appels au cessez-le-feu, estimant que ce serait une «capitulation face aux terroristes». «Nous sommes parfaitement lucides sur la présence de groupes radicaux à Idleb. Nous ne prendrons jamais à la légère le problème du terrorisme : nous le combattons avec détermination», ont relevé les signataires de la tribune. «Mais la lutte contre le terrorisme ne peut pas, ne doit pas, justifier les violations massives du droit international humanitaire», ont-ils souligné.

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