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18 gendarmes maliens tués dans une nouvelle attaque terroriste

L’insécurité plombe la région des trois frontières

Encore une nouvelle tragédie, hier, au Mali, où 18 gendarmes ont été tués, selon un bilan encore provisoire, après une attaque terroriste de grande ampleur contre un camp militaire situé au centre du pays. L’information a été divulguée par des sources militaires et locales qui avaient initialement donné le chiffre de 15 morts avant que l’armée malienne ne communique sur ce drame intervenu au camp de Sokolo. Cette caserne se trouve dans la circonscription de Niono, relevant de la région de Ségou où activent des factions terroristes d’Aqmi, le groupe inféodée à Al Qaïda. Cette localité est proche de la frontière mauritanien, ce qui tend à prouver la grande mobilité des extrémistes qui se « baladent » dans les différents pays du Sahel en proie à l’insécurité et au terrorisme, à savoir le Mali, le Burkina et le Niger.
Voilà déjà huit ans que les activistes d’Al Qaïda sévissent dans cette zone malgré la présence de la force française Barkhane, des Casques bleus de l’ONU et des militaires dépêchés par l’Union africaine. Les témoignages font état de l’arrivée matinale des terroristes qui, à 05 heures du matin, « ont débarqué avec des motos et ont coupé toute retraite aux gendarmes » qu’ils ont mitraillés, avant de prendre la fuite, avec les armes et les véhicules trouvés dans le camp. Les villageois ont secouru les blessés et rassemblé les corps des victimes, dans l’attente de l’arrivée des renforts.
La situation tend à devenir chaotique aussi bien au Mali que dans le Niger et le Burkina voisins, compte tenu de la facilité avec laquelle les bandes terroristes frappent et disparaissent, en toute impunité. On compte, pratiquement chaque jour, de nouvelles victimes, tantôt des militaires et tantôt des civils. Les groupes terroristes prouvent, ainsi, que, non seulement, ils ont les informations nécessaires pour opérer leurs attaques, sans trop de risques, mais qu’ils les « rentabilisent » aussi, méthodiquement, en s’emparant de nouvelles armes et de nouveaux véhicules, à chacune de leurs opérations.
L’armée malienne, comme aussi les armées burkinabé et nigérienne, ont beau être sur le qui-vive et déployé des renforts, dans les heures qui suivent chacune des attaques, comme hier à Diabaly, il n’en demeure pas moins que la menace terroriste ne cesse de prendre de l’ampleur dans l’ensemble de la région sahélienne. Toute une succession d’attaques meurtrières est enregistrée, depuis plusieurs mois, maintenant, au point que les populations excédées se demandent si, réellement, il y a une lutte contre ces factions terroristes, tant les forces nationales et étrangères peinent à les contrecarrer. L’ONU a indiqué, voici un mois environ, que, depuis 2016, le nombre des victimes de ces violences terroristes a été multiplié par cinq dans les trois pays concernés, à savoir le Mali, le Niger et le Burkina, jusqu’à totaliser désormais 4000 morts et des centaines de milliers de déplacés.
Les annonces selon lesquelles des dizaines de terroristes ont été « neutralisés » durant ces dernières semaines ne suffisent pas à rassurer les populations présentes dans la région des trois frontières, incluant les pays précités, et il serait temps d’envisager une stratégie de nature à briser net l’essor continu du groupe autoproclamé Etat islamique qui semble prédominé, au point où la cote d’alarme est largement dépassée pour l’ensemble de la région sahélienne.

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