{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Kaïs Saïed déplore leur situation en Tunisie

L'instabilité politique pousse les jeunes à émigrer

L'instabilité politique et les problèmes socio-économiques en Tunisie, ainsi que la répartition inéquitable des richesses dans le monde, poussent chaque année des centaines de jeunes à prendre la mer pour émigrer au péril de leur vie, a déploré le président tunisien Kaïs Saïed. M. Saïed a effectué dimanche une visite de travail -consacrée à la lutte contre l'immigration clandestine- dans deux postes de la Garde maritime à Sfax et à Mahdia (centre), les deux principaux points de départs des embarcations clandestines vers l'Italie. Lors de cette visite, il a affirmé que les raisons de ce phénomène sont d'abord «directement liées à la répartition des richesses et des ressources dans le monde», selon une allocution publiée lundi par la présidence. Mais la question est «essentiellement tuniso-tunisienne», a-t-il ajouté, puisque les autorités «n'ont pas réussi à résoudre les problèmes économiques et de développement des Tunisiens». Selon M. Saïed, «la grande vague migratoire» a eu lieu après la révolution du 14 janvier 2011 qui a renversé Zine el- Abidine Ben Ali. «En quelques jours, plus de 25.000 personnes ont émigré en Italie. Ce n'est pas le fruit du hasard», a-t-il souligné, en dénonçant «des réseaux de passeurs et des acteurs politiques (qui) tiraient les ficelles».
L'objectif de ces derniers est de mettre en échec «le processus démocratique (et de) montrer l'inanité des élections qui n'ont pu atteindre leurs objectifs, poussant alors les Tunisiens à partir vers d'autres cieux, même illégalement», a expliqué le président tunisien. Signe de l'instabilité politique, la classe politique tunisienne est «encore à ce jour en train de mener des négociations sans fin en vue de former un gouvernement», a-t-il critiqué. Depuis la révolution de 2011, huit gouvernements se sont succédé. Le neuvième, présidé par l'ancien ministre de l'Intérieur Hichem Mechichi, est en cours de formation et doit être approuvé par le Parlement début septembre. La Tunisie est également touchée par un chômage endémique. Lundi dernier, la ministre italienne de l'Intérieur, Luciana Lamorgese, a rencontré à Tunis le président Saïed et discuté de l'augmentation du nombre de migrants vers son pays. Plus de 11.800 personnes sont arrivées en Italie illégalement entre le 1er janvier et le 26 juillet 2020, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), davantage que sur la même période en 2019 (3.500), mais bien moins que l'année précédente. Environ 45% des migrants arrivés en juillet étaient des Tunisiens, selon la même source.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours