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Le Comité constitutionnel syrien se réunit à Genève

L’optimisme de l’ONU ignore les «profondes différences»

Pour le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, il s’agit, avant tout, d’un Comité constitutionnel propre au « processus syrien, dirigé par des Syriens ». Qu’il est loin, le temps où des instructions, voire des sommations, étaient données aux membres de la délégation syrienne.

Les patrouilles mixtes russo-turques ont à peine commencé, hier, dans le nord de la Syrie où les forces kurdes des FDS-YPG, alliées des Etats-Unis qui ont décidé un « retrait » vers les champs pétroliers de Deir Ezzor, tout en les invitant à poursuivre leur collaboration à l’effet de s’emparer des richesses syriennes, que l’émissaire spécial de l’ONU Geir Pedersen a réuni pour une première séance plénière la délégation du gouvernement de Damas et celle de l’opposition dans le cadre du Comité constitutionnel convenu lors des discussions d’Astana, notamment.
Comme en 2014, de « profondes divergences » marquent toujours les pourparlers pour lesquelles Pedersen a tenu à exprimer sa satisfaction, se disant « très impressionné » par le fait que les 150 représentants du gouvernement, de l’opposition et de la société civile aient accepté, pour la première fois, depuis 2014, de se rencontrer et de discuter, pendant 48 h, au Palais des nations, siège de l’ONU à Genève. Cette structure, encore informelle aux yeux des dirigeants syriens, agit sous l’égide de l’ONU en vue de baliser la voie à des réformes de la Constitution adoptée en 2012 et que l’opposition conteste farouchement. Laquelle révision constitutionnelle ouvrirait, si le succès est au bout du chemin, à de nouvelles élections dont on ne sait pas, encore, si elles viseraient, comme c’était le cas entre 2011 et 2014, au « départ de Bachar al Assad », une exigence des puissances occidentales qui, à l’époque, encourageaient ouvertement les groupes terroristes dans leurs tentatives de détruire la Syrie.
Conscient des difficultés de la tâche, Pedersen a reconnu devant les médias qu’il faudra beaucoup de diplomatie et de patience pour parvenir à dégeler l’atmosphère. «Nous savons tous, bien sûr, a-t-il dit, qu’après huit ans et demi de conflit, il existe de profondes différences, beaucoup de suspicion, un manque de confiance. Mais le fait que 150 Syriens se soient assis ensemble, se soient respectés, aient discuté, selon l’ordre du jour qu’ils ont accepté, de l’avenir de la Syrie, je pense que c’était tout à fait impressionnant. » Pour le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, il s’agit avant tout d’un Comité constitutionnel propre au « processus syrien, dirigé par des Syriens ». Qu’il est loin, le temps où des instructions, voire des sommations, étaient données aux membres de la délégation syrienne pour « entériner » les revendications d’une opposition dont la composante était largement dominée par les alliés des monarchies du Golfe, radicalement hostiles au président Bachar al Assad parce qu’il est proche de l’Iran.
En ce sens, on comprend que le chef de la délégation gouvernementale syrienne, Ahmad Kuzbari, ait tenu à souligner que son gouvernement «accueillera les bras ouverts ceux qui ont des opinions proches de notre groupe», avant d’ajouter : «Mais nous ne rencontrerons pas ceux qui sont trop éloignés de nos principes nationaux.» Quant au chef de la délégation de l’opposition, Hadi Al-Bahra, il a estimé, pour sa part, que «pour construire la confiance (...) le plus important est de mettre en place un cessez-le-feu permanent, de libérer les détenus et de retrouver les disparus». La première séance plénière étant accomplie, les participants au conclave de Genève, suivi attentivement par les trois pays qui parrainent le processus d’Astana (Russie, Iran, Turquie), vont laisser place, demain, à une réunion restreinte de 45 membres du Comité, répartis en trois groupes égaux, l’ONU étant partie prenante avec l’un d’eux, pour approfondir les discussions sur la réforme du texte fondamental de la Syrie. Le travail étant des plus complexes, il n’y a pas de date limite pour parvenir à un document consensuel évoqué dans la résolution 2254 du Conseil de sécurité, en décembre 2015, lorsque le gouvernement syrien et le président Bachar al Assad étaient censés vivre « leurs derniers jours ».

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