{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Incidents dans la mer d’Oman

L’UE refuse la thèse de Washington et réclame une enquête

Les Etats membres de l’Union européenne se sont montrés hier prudents dans l’attribution des responsabilités pour les attaques de pétroliers la semaine dernière dans les eaux du Golfe et ont refusé de s’aligner sur Washington qui accuse l’Iran, comme l’a fait Londres. «Une telle décision doit être prise avec la plus grande attention. Je connais l’évaluation faite par les services de renseignement américains et britanniques, mais nous n’avons pas encore décidé cela en ce qui nous concerne. Il faut être très prudents et nous recueillons plus d’informations», a expliqué le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas à son arrivée pour une réunion avec ses homologues à Luxembourg. «Il est essentiel d’avoir toutes les preuves» avant de tirer des conclusions, a également plaidé le ministre finlandais Pekka Haavisto. Les ministres français Jean-Yves Le Drian, britannique Jeremy Hunt et belge Didier Reynders, n’ont pas participé à cette réunion. Plusieurs ministres ont soutenu la position du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a demandé une enquête indépendante. «La tâche principale des ministres des Affaires étrangères est d’éviter la guerre», a souligné le chef de la diplomatie du Luxembourg Jean Asselborn, qui a mis en garde contre la répétition des faux pas diplomatiques qui ont conduit à l’invasion de l’Irak en 2003. «Je suis convaincu, comme je l’étais il y a 16 ans, qu’il ne faut pas commettre l’erreur de croire que l’on peut résoudre un problème au Moyen-Orient avec des armes», a-t-il confié. «Le danger est qu’ici, on joue avec le feu et qu’à la fin, il n’y aura en fait que des perdants», a averti le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg. La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a appelé la semaine dernière à éviter toutes «les provocations» dans la région. L’Union européenne tente de sauver l’accord sur le nucléaire iranien, menacé par le retrait des Etats-Unis et la décision du président américain Donald Trump d’imposer des sanctions économiques contre la République islamique. L’adjointe de Federica Mogherini, l’Allemande Helga Schmid, s’est rendue la semaine dernière dans la région et en Iran pour recueillir des informations. Selon l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, les réserves d’uranium enrichi de l’Iran dépasseront la limite fixée aux termes de l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 à partir du 27 juin. L’Iran avait annoncé le 8 mai sa décision de ne plus respecter deux de ses engagements: la limitation de ses réserves d’uranium enrichi (UF6) à 300 kg et de ses réserves d’eau lourde à 130 tonnes. Il a confirmé hier que ses réserves d’uranium enrichi dépasseront à partir du 27 juin la limite imposée par l’accord international sur son programme nucléaire conclu en 2015, augmentant la pression après le retrait des Etats-Unis de ce pacte. Conclu à Vienne par l’Iran, l’Allemagne, la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie, l’accord vise à limiter drastiquement le programme nucléaire de la République islamique en échange d’une levée des sanctions économiques internationales contre ce pays. Jusqu’ici, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a certifié que l’Iran agissait en conformité avec les engagements qu’il a pris au terme de cet accord.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré