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Bachar al Assad visite les forces syriennes sur la ligne de front

«La bataille d’Idlib est la clé»

Cette visite intervient quelques jours après le déploiement de l’armée syrienne dans des secteurs du nord-est du pays, appelée à la rescousse par la population kurde.

Le président syrien Bachar al-Assad a effectué hier une visite inédite dans la région d’Idlib (nord-ouest), pour y affirmer que « le combat contre les terroristes et les rebelles était la clé pour mettre fin à la guerre qui déchire la Syrie depuis 2011.»La bataille d’Idlib est la base pour mettre fin au désordre et au terrorisme dans toutes les régions syriennes», a souligné Assad, selon la présidence. Il s’agit de la première visite du président syrien depuis le début de la guerre dans cette région qui a fait l’objet d’une trêve, fin août. Cette visite intervient quelques jours après le déploiement de l’armée syrienne dans des secteurs du nord-est du pays, appelée à la rescousse par les forces kurdes attaquées par l’armée turque. Plusieurs photos du président Assad entouré de soldats syriens dans la localité d’Al-Habit, reprise cet été par l’armée syrienne, ont été publiées sur le site de la présidence et relayées par les médias d’état. Par ailleurs, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a menacé hier de reprendre son offensive contre une milice kurde dans le nord de la Syrie si celle-ci ne se retire pas dans les prochaines heures, avant une rencontre cruciale avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Avant de partir pour la station balnéaire russe de Sotchi, Erdogan a indiqué qu’il aborderait avec Poutine la délicate question du retrait des combattants kurdes des zones contrôlées par le régime syrien, parrainé par Moscou. Les deux dirigeants devraient tenir une conférence de presse à l’issue de cette rencontre qui intervient au moment où l’équilibre des forces dans le nord-est de la Syrie se redessine dans le sillage de l’offensive lancée par Ankara le 9 octobre. La Turquie, qui réclame une «zone de sécurité» à sa frontière, a lancé cette opération militaire contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), qualifiée de terroriste par Ankara mais soutenue par les pays occidentaux contre l’organisation Etat islamique (EI). Cette offensive est suspendue depuis jeudi, à la faveur d’une fragile trêve négociée entre Turcs et Américains et qui expirait hier soir. «Si les promesses faites par les Américains ne sont pas respectées, l’opération reprendra avec une plus grande détermination», a prévenu Erdogan avant de prendre l’avion pour Sotchi.
Si Moscou a dit comprendre certaines des revendications turques, le Kremlin, acteur incontournable en Syrie, a en réalité freiné l’avancée turque, en encourageant un dialogue entre Damas et les Kurdes. Appelées à la rescousse par les Kurdes, les forces du régime syrien, accompagnées de patrouilles militaires russes, ont ainsi repris certaines zones sous contrôle kurde, contrecarrant les plans d’Ankara.»Pour nous, l’essentiel, c’est d’arriver à une stabilité durable de la Syrie et de la région et nous considérons que ça ne sera possible qu’en rétablissant l’intégrité de la Syrie», expliquait lundi un conseiller du Kremlin, Iouri Ouchakov, interrogé sur les pourparlers Poutine-Erdogan. Jusqu’ici le président turc réclamait une «zone de sécurité» de 444 km le long de sa frontière avec la Syrie, mais après le retour des troupes syriennes dans le Nord-Est, Ankara a dû revoir son ambition à la baisse afin d’éviter tout affrontement direct. Dans un premier temps, la «zone de sécurité» turque devrait donc s’étirer entre la ville de Tal Abyad, prise par Ankara au début de l’offensive, et celle de Ras el-Aïn, dont les derniers combattants des YPG se sont retirés dimanche, soit 120 km de long. Pour l’agrandir, Erdogan sait qu’il doit avoir l’accord de la Russie. «Nous allons avoir l’opportunité de discuter du retrait des YPG des zones où se trouve le régime», a-t-il déclaré hier. «Nous espérons délivrer cette région du fléau du terrorisme séparatiste à travers notre coopération avec la Russie», a-t-il insisté. Le président turc a en outre indiqué qu’il s’entretiendrait avec M. Poutine de la situation à Idlib, une province contrôlée par des rebelles et des terroristes dans le nord-ouest de la Syrie et que le régime entend bien reprendre. Outre le départ des forces kurdes de sa frontière, la Turquie veut aussi réinstaller en Syrie «près de deux millions» de réfugiés syriens. Elle en abrite plus de 3,6 millions sur son territoire. Le Kremlin a indiqué à l’agence Interfax que les discussions Poutine-Erdogan concerneraient la «lutte contre le terrorisme international», car les Russes, comme les Occidentaux d’ailleurs, veulent à tout prix éviter une résurgence de Daesh en Syrie. Or, quelque 12.000 jihadistes de l’EI sont détenus dans les prisons kurdes. Le président français Emmanuel Macron, a, de son côté, prié lundi son homologue russe d’arracher à Erdogan un nouveau cessez-le-feu, idée balayée hier.»Ce n’est pas à la France qu’on parle» sur ce dossier, a lancé Erdogan, accusant Macron de «rencontrer des terroristes» en recevant des représentants kurdes.

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