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Après de nouvelles attaques contre des pétroliers

La fièvre monte dans le détroit d’Ormuz

La région subit une escalade des tensions entre l’Iran et l’administration de Donald Trump qui a claqué la porte il y a près d’un an de l’accord international sur le nucléaire iranien et rétabli les sanctions économiques et diplomatiques contre Téhéran.

L’Iran et les Etats-Unis se sont engagés dans une guerre des mots, hier, après des attaques contre deux pétroliers dans la région du Golfe, où les fortes tensions entre les deux pays ennemis font craindre un embrasement. Les cours du pétrole ont continué de grimper en Asie au lendemain de l’attaque jeudi qui a provoqué des incendies à bord de deux tankers en mer d’Oman, près du détroit d’Ormuz, un passage maritime stratégique à l’échelle mondiale, près d’un mois après des attaques contre quatre navires dont trois pétroliers au large des Emirats arabes unis. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a accusé l’Iran, ennemi juré des Etats-Unis, de vouloir perturber le marché mondial avec ces attaques qui n’ont pas été revendiquées et dont l’origine n’a pas été déterminée. «Le gouvernement des Etats-Unis estime que l’Iran est responsable des attaques (jeudi) en mer d’Oman». Pour M. Pompeo, ces actes «représentent une menace claire pour la paix et la sécurité internationales, une attaque flagrante contre la liberté de navigation et une escalade des tensions inacceptable de la part de l’Iran». En retour, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a accusé sur Twitter les Etats-Unis «de sabotage diplomatique et de maquillage de son «Terrorisme Economique contre l’Iran », et son ministère a jugé «sans fondement» les accusations d’une implication iranienne dans les attaques. En visite au Kirghizstan, le président iranien Hassan Rohani a lui accusé les Etats-Unis «de représenter une grave menace à la stabilité dans la région et dans le monde, en violant toutes les règles internationales».
La région subit une escalade des tensions entre l’Iran et l’administration de Donald Trump qui a claqué la porte il y a près d’un an de l’accord international sur le nucléaire iranien et rétabli les sanctions économiques et diplomatiques contre Téhéran. Début mai, Les Etats-Unis ont envoyé des renforts militaires au Moyen-Orient, accusant l’Iran de préparer des attaques «imminentes» contre des intérêts américains. Jeudi, les autorités maritimes norvégiennes ont parlé d’une attaque, en rapportant trois explosions à bord du Front Altair, propriété de la compagnie Frontline, cotée à la Bourse Oslo.
Aucun membre d’équipage n’a été blessé. Le bateau transportait du naphta et l’incendie provoqué par les explosions a été éteint. Selon Frontline, les 23 membres d’équipage secourus par l’Iran sont en route pour le port iranien de Bandar Abbas avant leur rapatriement. Le second navire, le Kokuka Courageous, un méthanier, a essuyé des tirs mais tout l’équipage a été sauvé après l’abandon du navire, et sa cargaison est intacte, selon son opérateur japonais, Kokuka Sangyo. Le navire est en route pour le port de Khor Fakkan à Oman.
Selon le patron de la société propriétaire du tanker, l’équipage a signalé avoir vu un «objet volant» viser l’embarcation. «Puis il y a eu une explosion». L’US Navy a secouru 21 membres de l’équipage de ce pétrolier.
Le commandement central américain (Centcom) a publié une vidéo de ce qu’il présente comme l’accostage d’un des navires attaqués par une vedette rapide des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, qui retire une mine non explosée de la coque du pétrolier. En réaction, Press TV, la chaîne d’information en anglais de la télévision d’Etat iranienne, a écrit sur Twitter Voici «les faits»: les Gardiens de la Révolution étaient «la force la plus proche du lieu de l’incident». «L’Iran a été le premier à se rendre sur place pour sauver les équipages». Les attaques répétées contre les tankers et les installations pétrolières dans le Golfe risquent de perturber l’approvisionnement du marché mondial et de provoquer un conflit armé impliquant l’Iran, estiment des analystes. La Chine a appelé «au dialogue» au lendemain d’une réunion en urgence à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU et d’une déclaration du chef de l’ONU Antonio Guterres avertissant que le monde ne pouvait pas se permettre un conflit majeur dans le Golfe. Il y a juste un mois, les Etats-Unis avaient accusé l’Iran d’être «très vraisemblablement » responsable d’actes de sabordage de trois pétroliers au « large des Emirats arabes unis », ce que Téhéran avait aussi nié.
Allié des Etats-Unis et principal rival de l’Iran dans la région, le royaume saoudien a été de nouveau la cible d’une attaque de drones menée par les rebelles au Yémen voisin, soutenus politiquement par Téhéran. Cinq drones ont été interceptés au cours d’une deuxième attaque en deux jours contre l’aéroport d’Abha (sud-ouest).

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