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Abou Bakr al Baghdadi tué lors d’un raid américain, près d’Idlib

La fin annoncée de Daesh

D’après le président américain, le terroriste numéro un a cherché à se cacher dans un tunnel mais, constatant qu’il était dans une impasse, il a actionné sa ceinture explosive. «Il est mort tel un lâche, fuyant et pleurant», a insisté Trump.

Dans une déclaration annoncée préalablement comme « très importante », le président américain Donald Trump a confirmé, depuis la Maison- Blanche, la mort du chef de Daesh, Abou Bakr al Baghdadi, lors d’un raid nocturne des forces spéciales américaines, samedi dernier. Selon lui, les forces spéciales des États-Unis ont mené une opération «dangereuse et courageuse» en Syrie. «Aucun militaire n’a été blessé, beaucoup de terroristes et aides de Baghdadi ont été éliminés», a-t-il ajouté. Et de préciser que 11 enfants avaient été libérés au cours de cette opération, ils sont sains et saufs. D’après le président américain, le terroriste numéro un a cherché à se cacher dans un tunnel mais, constatant qu’il était dans une impasse, il a actionné sa ceinture explosive. «Il est mort tel un lâche, fuyant et pleurant», a insisté Trump. Et de préciser que l’identité du numéro un de Daesh avait immédiatement été confirmée à l’aide d’une expertise. Trump a suivi l’opération qui a nécessité huit hélicoptères, en direct depuis la Maison-Blanche. «C’est comme voir un film», a-t-il avoué aux journalistes. Il a ajouté : «Je veux remercier ces pays: la Russie, la Turquie, la Syrie et l’Irak. Je veux, en outre, remercier les Kurdes syriens pour le soutien qu’ils nous ont accordé, lors de cette mission très dangereuse», a-t-il déclaré, précisant que la Russie ignorait le but de l’opération, autorisant néanmoins le survol du territoire syrien.
Le chef du groupe autoproclamé Etat islamique ( EI ) a été visé par une opération militaire des Etats-Unis, dans le nord-ouest de la Syrie, aux environs d’Idlib plus précisément. Voici deux semaines, des tirs de missiles américains depuis les environs de Deir Ezzor avaient ciblé une réunion des chefs de Daesh, dans cette même ville, entraînant la mort de plusieurs d’entre eux.
Les forces kurdes encore présentes à Deir Ezzor où les Etats-Unis disent vouloir « protéger » le pétrole syrien, comme s’il leur appartient de facto, ont salué une « opération historique » menée, affirment-elles, grâce à un « travail conjoint des renseignements », avec Washington, et ce, alors même que la Turquie indique s’être trouvée en « coordination » avec les Etats-Unis.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les chaînes de télévision américaines CNN et ABC ont annoncé cette attaque visant Abou Bakr al-Baghdadi, responsable de multiples attentats sanglants à travers le monde. Des images, filmées de jour, ont ensuite montré un cratère ainsi que des vêtements tachés de sang.
D’autres images, prises de nuit, montrent une explosion, après les tirs des huit hélicoptères. L’OSDH syrien parle d’au moins neuf morts, dont deux femmes et un enfant. L’épouse d’Al Baghdadi serait une des deux femmes tuées par l’explosion. Cet événement intervient à un moment où le nord de la Syrie connaît un regain de tensions avec l’offensive turque contre les kurdes des FDS-YPG, alliés des Etats-Unis contraints de se retirer de larges pans de territoires tout au long de la frontière turque, où des forces syriennes et russes se sont déployées ces jours derniers. Il a lieu également à l’heure où Washington confirme ses intentions avec l’envoi de renforts dans la zone pétrolière de Deir Ezzor que Trump entend exploiter sans autre forme de procès. Depuis sa seule et unique sortie publique en juillet 2014, à la mosquée al Nouri, dans la ville irakienne de Mossoul, Al Baghdadi vivait dans une clandestinité totale, qui n’est pas sans rappeler celle de son illustre prédécesseur d’Al Qaïda, Oussama Ben Laden. C’est à cette occasion qu’il avait demandé aux musulmans du monde entier de prêter allégeance au nouveau califat incarnée par Daesh. Cinq ans plus tard, il ne reste que chaos et interrogations sur les tenants et les aboutissants de cette funeste mise en scène qui aura coûté, aux peuples irakien et syrien, des pertes incommensurables.
Identifié sous le nom d’Ibrahim Awad al-Badri, le calife de Daesh serait né en 1971 près de Bahgdad. Passionné de football, il n’a pu achever des études de droit, puis écarté d’un engagement militaire, il s’est astreint à une formation en théologie. Au lendemain de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003, il a créé un groupuscule extrémiste et fut aussitôt emprisonné. Une fois libre, il a rejoint la guérilla menée par Al-Qaïda dont il devint le chef peu après. Basé avec ses combattants en Syrie, il a lancé en 2013 une offensive ravageuse en Irak, créant au passage l’Etat islamique pour supplanter Al-Qaïda, ses succès militaires et sa propagande très médiatisée séduisant des milliers de candidats venus du monde entier. Dans et autour d’Idlib, où se positionnent les forces syriennes, russes, turques, les groupes rebelles proches d’Ankara et les terroristes de Hayat Tahrir al Cham, personne ne savait, apparemment, que Abou Bakr al Baghdadi naviguait dans les parages…

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