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La milice Kaniyat et son chef sanctionnés par les Etats-Unis

La Libye espère le retour de la paix

Le 5 juin dernier, les forces loyales au GNA avaient repris possession de Tarhouna, au prix de durs combats, puis les responsables militaires ont annoncé, à plusieurs reprises, la découverte de 11 charniers, au total.

Tandis que les réunions du dialogue politique inter-libyen se poursuivent, les Etats-Unis ont annoncé des sanctions contre une milice proche de l'ANL autoproclamée du maréchal Khalifa Haftar accusée de violation des droits humains à Tarhuna, une ville proche de la capitale Tripoli où plusieurs charniers oint été découverts depuis juin dernier. «Mohamed al-Kani et la milice Kaniyat ont torturé et tué des civils lors d'une campagne cruelle d'oppression en Libye», a ainsi déclaré, dans un communiqué, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin. Ces sanctions entrent dans le cadre de la loi dite Magnitsky qui cible la corruption et les atteintes aux droits humains. Elles signifient le gel des avoirs, aux Etats-Unis, des organisations et individus sanctionnés ainsi que l'interdiction de toute transaction avec eux, au sein du système bancaire américain. Mohamed al-Kani et la milice Kaniyat avaient pris, depuis l'offensive de Haftar contre Tripoli, déclenchée le 4 avril 2019, le contrôle de la ville de Tarhouna, à 80 kilomètres au sud-est de Tripoli. Au moment même de l'offensive, la milice avait fait allégeance au maréchal Haftar, avant de participer à l'attaque qui visait à mettre fin au Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU. Le 5 juin dernier, les forces loyales au GNA avaient repris possession de Tarhouna, au prix de durs combats, puis les responsables militaires ont annoncé, à plusieurs reprises, la découverte de 11 charniers, au total, dans lesquels se trouvaient les corps de femmes, d'enfants et de vieillards. Les autorités proches du GNA avaient estimé, mi-novembre, que les exhumations avaient concerné plus d'une centaine de dépouilles. La milice est, en outre, suspectée d'avoir commis des centaines d'exécutions sommaires, dans la prison de la ville, de nombreuses disparitions forcées et la fuite de familles entières ayant été constatées. C'est dans ce contexte que les pourparlers continuent, malgré le fait que rien n'est encore assuré, sinon l'organisation d'élections avant la fin de l'année en cours. Le nouveau round rassemblant à Tanger, deux jours durant fin novembre, les élus de la Chambre de représentants (Benghazi) et du Haut Conseil de l'État (Tripoli), selon un format «13+13», n'ont abouti à aucune décision majeure alors même qu'il était question de trouver la réponse relative à l'attribution des postes de souveraineté. Malgré les encouragements pressants de l'ONU et de son envoyée spéciale adjointe en Libye, Stéphanie Williams, pour parvenir à une solution politique définitive du conflit, les 75 représentants des différentes parties libyennes à la crise n'ont pu trouver à Tunis où s'est déroulé le dernier round des négociations un consensus en ce qui concerne le choix des trois futurs mem-bres du Conseil présidentiel et du futur chef de gouvernement. Auquel cas, les regards restent braqués sur la prochaine échéance de la fin décembre censée permettre la tenue des élections dont on ne sait s'il s'agit de législatives ou d'une présidentielle. Toujours est-il que les pourparlers de Genève entre les délégations militaires des deux principaux protagonistes ont balisé la voie, avec un cessez-le-feu définitif et l'ouverture des liaisons terrestres et aériennes entre Tripoli et Benghazi, notamment. Ces avancées seront-elles suffisantes pour progresser sur le chemin de la paix et de la réconciliation? C'est ce qu'espère le peuple libyen. 

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