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Abdullah Qardash serait le probable successeur d’al-Baghdadi

La période floue de Daesh

L’information aurait été « fuitée » par le chef des services de sécurité irakiens, chargés de la poursuite de la lutte contre les organisations terroristes, Daesh et Al Qaïda : il a confirmé la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi, sans pour autant fournir la moindre preuve étayant son propos, et il ajoute que la guerre contre le groupe autoproclamé Etat islamique n’en est pas, pour autant, achevée.
Preuve en est, selon lui, que la succession du chef de Daesh tué par un raid de l’armée américaine, autour de la ville syrienne d’Idlib, avec le concours des services irakiens et, affirment-ils, des Kurdes des FDS-YPG serait d’ores et déjà assurée.
Le nouveau calife à la place du calife défunt, approuvé et désigné par un conclave des responsables de l’organisation terroriste, serait un certain Abdullah Qardash, alias Abou Omr Turkmani, dont la fiche de renseignement indique qu’il serait bien plus féroce que son prédécesseur. Qardash avait été désigné par Al-Baghdadi responsable des affaires religieuses, dans un communiqué largement diffusé par l’organe de propagande de Daesh, Amaq. D’après cette même source, il faut s’attendre à une brusque flambée des actions terroristes de Daesh, d’une part pour venger la mort de son ancien calife, ensuite pour étayer le rôle et la place de son successeur.
La thèse n’est pas a priori farfelue. La situation qui prévaut actuellement, dans le nord de la Syrie mais, aussi, du côté de la frontière irakienne et, plus précisément, à Deir Ezzor où l’armée américaine vient d’envoyer des renforts pour « protéger le pétrole » syrien, conduisant la Russie à dénoncer un acte de « banditisme international » va contribuer à cette violence annoncée. En lançant ses forces disponibles dans cette zone, ainsi que celles tapies en Irak, Daesh voudra montrer, d’une part, qu’il garde sa capacité de nuisance plus ou moins intacte et, d’autre part, qu’il compte adopter une stratégie davantage axée sur la clandestinité et les opérations coups de poing.
Si d’aucuns ont évoqué une « succession ouverte », les jeux semblent, à en croire le responsable sécuritaire irakien, déjà faits.
La logique de cette information coule de source, tant l’importance du chef est primordiale aussi bien pour Daesh que pour Al Qaïda - sitôt la mort d’Oussama Ben Laden confirmée, Ayman al zawahiri était déjà assis sur le trône – car il prend les principales décisions et que, même si son rôle est plus symbolique qu’opérationnel, il incarne, à lui seul, l’idéologie et les objectifs majeurs de l’organisation.
De ce point de vue, il apparaît que ceux qui affirment que la mort d’Al- Baghdadi va plonger Daesh dans une période de « flou » se trompent, quand bien même ils se baseraient sur le fait que le commando américain dit avoir éliminé le bras droit d’Abou Bakr al Baghdadi et porte-parole de l’EI, Abou Hassan al Muhajer, dans une autre opération qui aurait eu lieu, vingt-quatre heures plus tôt. Information en contradiction avec celle du commandant des FDS-YPG kurdes, Mazloum Abdi, qui indique, lui, qu’Al-Muhajer a été tué après la mort d’Al-Baghdadi, à Aïn el Beïda, près de Jarablus. Le flou, s’il existe, ne sera pas seulement à sens unique.

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