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Barrage sur le Nil

Le Caire accepte une rencontre à l’initiative de Washington

La tension est montée d’un cran lorsque le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a déclaré que «la guerre ne peut pas être une solution et ne nous aidera pas», avant d’ajouter: «aucune force ne peut empêcher l’éthiopie de construire le barrage.»

L’Egypte a accepté une rencontre ministérielle avec le Soudan et l’éthiopie, à Washington, au sujet du barrage sur le Nil susceptible d’entraver l’approvisionnement en eau, côté égyptien, selon le ministère des Affaires étrangères.
Le Caire a annoncé mardi soir, dans un communiqué, avoir accepté «immédiatement» une invitation américaine pour une rencontre entre les ministres égyptien, soudanais et éthiopien des Affaires étrangères, afin de «débloquer l’impasse» dans les négociations, au sujet du grand barrage de la Renaissance (GERD) sur le Nil Bleu, en éthiopie.
Contacté hier, le ministère n’avait pas répondu, dans l’immédiat, au sujet des modalités et du calendrier de cette possible rencontre. L’égypte craint que la construction du GERD, entamée en 2012 par l’éthiopie, n’entraîne une réduction du débit du fleuve, dont elle dépend à 90%, pour son approvisionnement en eau. Après neuf ans de blocage, début octobre, des négociations à Khartoum entre l’égypte, le Soudan et l’éthiopie avaient abouti à une «impasse», selon le Caire.
Depuis, l’égypte cherche à obtenir une médiation internationale. Mais la diplomatie éthiopienne rejette la médiation, la qualifiant de «déni injustifié des progrès» réalisés pendant les négociations.
Les négociations entre les trois pays ont été bloquées depuis neuf ans. Mardi, la tension est montée d’un cran lorsque le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a déclaré que «la guerre ne peut pas être une solution et ne nous aidera pas», avant d’ajouter: «aucune force ne peut empêcher l’Ethiopie de construire le barrage.» «Un quart de la population est pauvre et jeune, donc nous pourrions en mobiliser des millions s’il le faut», a-t-il lancé devant le Parlement éthiopien, parlant de riposter à « des missiles » avec le recours à des « bombes », avant d’assurer que la «négociation» serait la meilleure solution. Le Caire a réagi mardi, en qualifiant les déclarations de M. Abiy d’»insinuations inacceptables».
Le Nil est le plus long fleuve du monde et sert d’artère vitale en Afrique de l’Est pour les 10 pays qu’il traverse. Le Nil Bleu, qui prend sa source en éthiopie, rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour former le Nil qui traverse le Soudan et l’égypte avant de se jeter dans la Méditerranée. Le GERD est censé devenir la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique, avec une production de 6.000 mégawatts. L’éthiopie a annoncé que le gigantesque barrage de 4 milliards de dollars devrait commencer à produire de l’électricité d’ici fin 2020 et sera complètement opérationnel d’ici 2022. L’égypte demande un minimum annuel garanti de 40 milliards de m3 —ce à quoi l’éthiopie n’a pas donné son accord— et évoque un «droit historique» sur le fleuve, garanti par une série de traités.
Des analystes estiment que l’absence d’accord entre l’éthiopie, le Soudan et l’Egypte pourrait susciter un conflit entre les trois pays avec de graves conséquences humanitaires pour leurs peuples respectifs.

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