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Des promesses et des doutes pour Hichem Mechichi

Le parcours du 226ème combattant

En Tunisie, les consultations ou, selon certains, les tractations vont bon train afin de tenir le pari d'une nouvelle équipe gouvernementale dans les délais constitutionnels requis, sans empêcher pour autant la vie politique de suivre son cours. C'est ainsi que le 226ème parti tunisien vient de voir le jour, hier, d'après le communiqué des services du ministre auprès du chef du gouvernement, chargé des Droits de l'homme et de la Relation avec les instances constitutionnelles et la société civile. Il s'agit du Parti de la coalition nationale tunisienne, formé par Néji Jalloul, ancien ministre de l'Education (février 2015 - avril 2017). Celui-ci avait occupé le poste de secrétaire général de Nidaa Tounes, durant quelques mois, aux côtés de Hafedh Caïd Essebsi, après avoir partagé les expériences du Parti unifié des patriotes démocrates et d' Al Jomhouri, avant de disparaître de la scène politique tunisienne pendant plus d'un an. Candidat indépendant à la présidentielle de 2019, il n'a obtenu que 0,21% des voix pour se situer à la 21ème place des 26 candidats en course vers Carthage.
C'est là la preuve que la vie politique tunisienne demeure aussi vivace qu'aux premiers jours de la Révolution du jasmin, auquel cas il n'y a pas lieu de craindre que les négociations, aussi laborieuses qu'elles puissent être, de Hichem Mechichi tournent court. Les tenants d'une équipe gouvernementale technocrate comme ceux d'une formation politicienne ont beau placer la barre au plus haut, on devine que ni les uns ni les autres n'ont envie de se frotter dans quelques mois à peine à la sentence des électeurs, lors de législatives anticipées. Cela dit, le président du parti Qalb Tounes, Nabil Karoui, a considéré sa rencontre avec Mechichi comme «positive», au point de multiplier les compliments à son égard. «Nous avons trouvé que le chef du gouvernement désigné est conscient et intelligent. Il était membre du gouvernement démissionnaire. Il a, donc, pris conscience des failles de l'ancien gouvernement; pour cela, nous pensons qu'il ne peut pas commettre les mêmes erreurs» a ainsi estimé le fondateur de Qalb Tounes dans une déclaration aux médias. Entre-temps, Hichem Mechichi aura tenu parole en rencontrant, tour à tour, les représentants du mouvement Ennahdha, d'Attayar, d'Echaâb, de Qalb Tounes et Al Karama. Un unanimisme de façade est bien sûr apparu, selon lequel la représentativité au sein du futur gouvernement doit dépendre du poids réel des partis présents au sein de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), de sorte que «le pouvoir doit être donné à la majorité et non à la minorité», insiste Nabil Karoui qui pointe par-là le Parti destourien libre et ses 16 députés, tout en affirmant que «la Tunisie a, aujourd'hui, besoin de tous les partis politiques, les organisations et les citoyens. Pour cela, nous refusons l'exclusion». La démission de l'ancien locataire de la Kasbah, Elyes Fakhfakh, impliqué dans un scandale de conflit d'intérêts, avec l'obtention par son entreprise d'un marché public auprès de l'agence nationale de gestion des déchets semble, néanmoins, avoir ouvert la boîte de Pandore, car il y a loin entre les discours et les visées. Pour l'heure, le bel unanimisme est de façade car même la coalition islamiste al Karama, qui prône des «consultations collectives» pour parvenir à «un socle parlementaire» conforme aux résultats des législatives, soutient une démarche consensuelle, par-delà la «haine de certaines parties». Une position que réfute catégoriquement Zouhaïr Maghzaoui, secrétaire général du mouvement Echaab pour qui la solution dépend, d'abord et surtout, d'une mise à l'écart d' Ennahdha. Le nationaliste arabe affirme qu'Ennahdha ne cherche pas à gouverner avec des partenaires, mais à «les utiliser», conclusion qu'il a tirée, dit-il, de l'expérience gouvernementale de son parti avec celui de Rached Ghannouchi au sein du gouvernement Fakhfakh. Mechichi devra ainsi poursuivre son parcours du combattant jusqu'au 25 août prochain. Un parcours estival qui tient d'un vrai festival.

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