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Attaque contre l’Arabie saoudite

Le pétrole s’affole et les tensions diplomatiques augmentent

Le cours du pétrole s’est envolé hier après l’attaque contre des installations pétrolières saoudiennes, qui a réduit brutalement l’approvisionnement du monde en or noir, et réveillé la crainte d’une escalade militaire entre états-Unis et Iran. La Chine, comme l’Union européenne, ont appelé à la «retenue» hier, après que Washington a accusé Téhéran d’être à l’origine de cette attaque, revendiquée par des rebelles yéménites. La Russie a, de son côté, demandé à la communauté internationale de «ne pas tirer de conclusions hâtives».Vers 11h30 GMT, le pétrole bondissait de 10% à 66,24 dollars à Londres, où est coté le baril de Brent de la mer du Nord, et de 8,50% à 59,51 dollars à New York pour le «light sweet crude», référence américaine du brut. A l’ouverture, les cours avaient bondi de 20% à Londres, le plus fort mouvement en cours de séance depuis 1991 et la guerre du Golfe. Les explosions de samedi ont déclenché des incendies dans l’usine d’Abqaiq, la plus grande pour le traitement de pétrole au monde, et sur le champ pétrolier de Khurais. Les autorités saoudiennes ont rapidement dit qu’il n’y avait pas eu de victimes. Mais le flou persiste sur la capacité du premier exportateur de brut du monde à rétablir le fonctionnement normal de Saudi Aramco, son empire pétrolier qu’il espère introduire bientôt en Bourse. Selon des experts, Riyadh devait pouvoir rétablir hier un tiers de sa production.
Le royaume a aussi déjà promis de mobiliser ses vastes réserves pour amortir le choc, et le président américain Donald Trump s’est dit prêt à faire de même aux états-Unis, pour amortir le choc pétrolier. Il y a «plein de pétrole !», a-t-il twitté.»Pour le moment, les marchés sont bien approvisionnés avec de nombreuses réserves commerciales», a confirmé hier matin l’Agence internationale de l’énergie (AIE). L’Opep, cartel mondial d’exportateurs d’or noir dominé par l’Arabie saoudite restait, pour sa part muette hier matin. Le Wall Street Journal croit savoir que l’Organisation n’a pas l’intention, dans l’immédiat, de pomper davantage pour compenser la perte de production saoudienne, pas plus que la Russie, autre grande puissance des hydrocarbures. Si le monde n’apparaît pas menacé dans l’immédiat d’une pénurie d’or noir, les marchés manifestaient aussi hier, par leur coup de sang, la crainte d’une escalade militaire entre Washington et Téhéran.
Les états-Unis se sont dits «prêts à riposter» aux attaques de drones, après que le secrétaire d’état américain Mike Pompeo a accusé samedi l’Iran d’être à l’origine de l’attaque.
Les rebelles yéménites Houthis, soutenus par l’Iran et qui font face depuis cinq ans à une coalition militaire menée par Riyadh, ont revendiqué ces attaques contre les installations du géant public Aramco. Ils ont également menacé de poursuivre leurs attaques. Il n’y a aucune preuve que cette «attaque sans précédent contre l’approvisionnement énergétique mondial» soit venue du Yémen, avait commenté samedi Mike Pompeo. Téhéran a jugé ces accusations «insensées» et «incompréhensibles», par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, qui a laissé entendre qu’elles avaient pour but de justifier «des actions futures» contre l’Iran.
La Chine a appelé les états-Unis et l’Iran à la «retenue» et à éviter toute «escalade des tensions dans la région». «En l’absence d’une enquête incontestable qui permette de tirer des conclusions, il n’est peut-être pas raisonnable d’imaginer qui doit être tenu pour responsable» de cet incident, a déclaré Hua Chunying, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, dont le pays est le grand rival régional de l’Iran, a assuré que Riyadh était «disposé et capable» de réagir à cette «agression terroriste». Ce regain de tension entre Américains et Iraniens intervient après des mois de tension diplomatique entre les deux pays. Washington avait déjà rendu l’Iran responsable en mai et juin d’attaques et d’actes de sabotage contre des pétroliers dans le Golfe, ce qui n’empêche pas Donald Trump de relancer sans cesse ses appels à une rencontre « sans conditions » avec son homologue iranien, Hassan Rohani.

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