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Troubles nocturnes et actes de violences dans les villes tunisiennes

Le Premier ministre Mechichi procède à un vaste remaniement

Quinze jeunes hommes dont des délinquants ont été arrêtés et une dizaine de cocktails Molotov, des récipients de carburant ainsi que des armes blanches ont été saisis dans les gouvernorats de Ariana et de Tunis.

Des troubles nocturnes et actes de violences ont été enregistrés dans la nuit de samedi à dimanche dans plusieurs villes tunisiennes, dont Tunis, Sousse et Kairouan, selon des sources sécuritaires tunisiennes. En plein couvre-feu, des jeunes ont mis le feu à des pneus, fermant les routes, lançant des pierres contre les forces de l'ordre et s'attaquant et saccageant des magasins et commerces privés ou établissements publics, ont précisé les mêmes sources citées par des médias locaux. Ainsi, des affrontements entre des jeunes de quartiers Ettadhamen et Al Intilaka relevant des gouvernorats de l'Ariana et de Tunis, et les forces de l'ordre, ont éclaté. Au cours de ces affrontements, les jeunes ont tenté de saccager un bureau de poste avant d'être dispersés. Quant au distributeur automatique de ce bureau, il a été détruit et pillé. Partout, les unités sécuritaires ont riposté en jetant des gaz lacrymogènes. Ces actions se sont passées simultanément aux gouvernorats de Tunis, Kairouan, Sousse, Monastir, Siliana et le Kef.
Les unités sécuritaires relevant du district de la sûreté nationale à Kalaa Kebira dans le gouvernorat de Sousse ont réussi à mettre en échec un plan d'actes de vandalisme dans la région. Quinze jeunes hommes dont des délinquants ont été arrêtés et une dizaine de cocktails Molotov, des récipients de carburant ainsi que des armes blanches ont été saisis, rapportent les mêmes sources. Ces affrontements interviennent quelques heures après l'annonce par le chef du gouvernement tunisien d'un vaste remaniement ministériel.
Le Premier ministre Hichem Mechichi a annoncé un vaste remaniement de son gouvernement affectant douze ministères, notamment l'Intérieur, la Justice et la Santé. Ce nouveau gouvernement, dans lequel aucun des ministères redistribués n'a été attribué à une femme, doit encore être approuvé par le Parlement. «L'objectif de ce remaniement est d'avoir davantage d'efficacité dans le travail du gouvernement», a déclaré Mechichi à la presse. Son directeur de cabinet Walid Dhahbi est proposé au ministère de l'Intérieur après le limogeage début janvier de l'ancien avocat Taoufik Charfeddine, pilier de la campagne électorale du président Kais Saied. Le ministre de l'Environnement Mustapha Aroui, en détention pour une affaire de déchets dangereux importés d'Italie, est remplacé par Chiheb Ben Ahmed, P-DG du Centre de promotion des exportations (CEPEX). Youssef Zouaghi, directeur général de la Douane, obtient le portefeuille de la Justice tandis que Hédi Khairi, gynécologue-obstétricien et ancien doyen de la faculté de médecine à Sousse (est), reçoit celui de la Santé. Les autres ministères concernés sont ceux de l'Industrie, de l'Energie, de la Jeunesse, de l'Agriculture, du Développement régional et de l'Investissement, de la Formation professionnelle et de l'Emploi, de la Culture ainsi que celui des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières.
Par ailleurs, M. Mechichi supprime le ministère chargé des Relations avec les instances constitutionnelles et de la société civile, et le poste de secrétaire d'Etat aux Finances. Il avait rencontré quelques heures plus tôt M. Saied, qui avait insisté sur le choix de ministres «dont l'intégrité ne soulève aucun doute», a rapporté un communiqué de la présidence de la République.»Il n'y a pas de place (dans le gouvernement) pour les personnes faisant l'objet de poursuites judiciaires» ou pour lesquelles «il existe des doutes sur leurs parcours ou leurs comportements qui pourraient porter atteinte à l'Etat et à la crédibilité de ses institutions et à la légitimité de ses décisions», a-t-il souligné, selon le communiqué. Dix ans après la chute du président Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011 sous l'effet d'un soulèvement populaire, la Tunisie connaît toujours une instabilité politique et des problèmes socio-économiques. La classe politique, plus fragmentée que jamais depuis les élections législatives de 2019, se déchire alors que l'urgence sociale s'accentue avec la pandémie de coronavirus (175.065 cas, dont 5.528 morts), qui s'ajoute à la hausse des prix, la persistance du chômage et la défaillance croissante des services publics.

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