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Irak

Levée de boucliers contre la version officielle des violences

La liste état de droit de l’ancien Premier ministre, Nouri al-Maliki, dénonce, elle, un rapport «obscur» qui «ne répond pas aux interrogations de tous et en premier lieu du grand ayatollah Ali Sistani», la plus haute autorité religieuse de la plupart des chiites d’Irak.

De nombreux politiciens irakiens ont dénoncé hier les résultats de l’enquête gouvernementale sur la semaine de contestation meurtrière, l’ex-Premier ministre, Haider al-Abadi, allant jusqu’à appeler à la démission du gouvernement, à deux jours de nouvelles manifestations. Après la mort, officiellement, de 157 personnes, quasiment tous des manifestants et majoritairement à Bagdad, «le gouvernement doit démissionner et s’excuser auprès du peuple», affirme sur Twitter, Abadi.»L’enquête gouvernementale ne dit pas qui a vraiment ordonné de tuer les manifestants», poursuit le politicien désormais dans l’opposition et qui se dit depuis plusieurs mois prêt à revenir au pouvoir. Au lendemain de la diffusion d’un rapport gouvernemental dénonçant un «usage excessif» de la force par les forces de sécurité mais aussi des «tireurs» que les autorités n’ont toujours ni identifiés ni arrêtés, M. Abadi rétorque que «les manifestants ont été visés en divers lieux, ce qui prouve qu’il y a bien eu des ordres d’une haute autorité centrale». La liste état de droit de l’ancien Premier ministre, Nouri al-Maliki, dénonce, elle, un rapport «obscur» qui «ne répond pas aux interrogations de tous et en premier lieu du grand ayatollah Ali Sistani», la plus haute autorité religieuse de la plupart des chiites d’Irak, qui a donné jusqu’à vendredi au gouvernement pour répondre aux demandes des manifestants et faire la lumière sur les violences. Il s’exprimera ,lors du sermon de la grande prière musulmane hebdomadaire, peu avant de nouvelles manifestations. Son avis pourrait donner une indication sur l’ampleur de la mobilisation et, au-delà, le grand ayatollah Sistani passe pour faire et défaire les Premiers ministres. Pour le député indépendant Maytham al-Joubouri, «peu importe le résultat de l’enquête pour les manifestants». «Du sang a coulé et ce sera difficile pour les familles d’accepter» un tel rapport si «les criminels qui ont tué les manifestants» ne sont pas clairement identifiés, dit-il. La liste sunnite du Front du salut et du développement dénonce, elle aussi,un rapport «pas au niveau» face à «de graves crimes», alors que le leader chiite Ammar al-Hakim, lui aussi dans l’opposition, a affirmé ne pas appeler officiellement à manifester mais, a-t-il aussitôt ajouté sur Twitter, «nous n’interdisons pas à nos partisans de descendre à titre personnel». Le très influent leader chiite Moqtada Sadr a, lui, déjà appelé ses nombreux partisans à défiler, alors qu’il réclame depuis le début du mois la démission du gouvernement, auquel il participe. Mardi, il a fait monter la pression en annonçant la mise en «alerte, à compter de jeudi soir et jusqu’à nouvel ordre» de ses partisans, ses unités combattantes et ses députés. Samedi, le Parlement, paralysé depuis début octobre par les divisions, a annoncé qu’il se réunirait pour discuter des revendications des manifestants.

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