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La Tunisie redoute un retour à la case départ

Mechichi multiplie les consultations

Le chef du gouvernement désigné sait qu'il n'a pas droit à l'erreur et qu'en cas d'échec, dans sa mission impossible, la Tunisie devra faire face à une dissolution de l'ARP actuelle, en octobre prochain, et à la convocation de nouvelles élections législatives, avant la fin de l'année en cours.

Poursuivant ses consultations à un rythme soutenu en vue de parvenir à la formation du nouveau gouvernement, Hichem Mechichi, désigné la semaine dernière par le président tunisien Kaïs Saïed, a reçu, hier, les représentants des blocs parlementaires. Selon l'agence officielle Tunis Afrique Presse (TAP), il s'agit de quatre délégations représentatives des quatre principaux blocs parlementaires présents dans l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), à savoir celle du mouvement Ennahdha (54 sièges), du bloc démocratique (38 sièges), de Qalb Tounes (27 sièges) et de la Coalition Al-Karama (19 sièges). Le chef de gouvernement désigné avait affirmé, lors d'une visite dimanche à Sfax, qu'il aura des discussions aussi bien avec les partis qui dominent la scène politique tunisienne, qu'avec des organisations nationales d'envergure (on pense à la puissante Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), des universitaires et des experts en droit et en économie. Il avait même affirmé, deux jours auparavant, à Siliana, qu'il entend faire du «prochain gouvernement (celui) de tous les Tunisiens». Dix jours après avoir reçu des mains de Kaïs Saïed la lettre de désignation qui lui donne un mois pour soumettre la composition de ce gouvernement à la suite du départ d'Elyas Fakhfakh, Hichem Mechichi sait qu'il n'a pas droit à l'erreur et qu'en cas d'échec dans sa mission impossible, la Tunisie devra faire face à une dissolution de l'ARP actuelle, en octobre prochain, et à la convocation de nouvelles élections législatives, au plus tard avant la fin de l'année en cours.
L'ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement Fakhfakh sortant mesure les difficultés de la tâche. Il doit également mesurer l'urgence de la démarche, à l'heure où son pays connaît des difficultés sociales et économiques importantes et affronte, en outre, les conséquences de la pandémie du nouveau coronavirus. Le scénario d'un retour à la case départ préoccupe un grand nombre de Tunisiennes et de Tunisiens, comme aussi il met en branle les états-majors politiques certains se frottent les mains, par avance, tandis que d'autres tentent de faire contre mauvaise fortune bon coeur. La montée en puissance du bloc démocratique et, plus particulièrement, du parti destourien libre (PDL) propulsé au-devant de la scène politico-médiatique par sa chef de file, Abir Moussi, donne, depuis quelques semaines, des sueurs froides, aussi bien au mouvement Ennahdha, de Rached Ghannouchi, qu'à Qalb Tounes, de Nabil Karoui, par qui le scandale de la compromission d'Elyas Fakhfakh a été mis en lumière. Instituts et observateurs n'hésitent plus à envisager une brusque et spectaculaire progression des destouriens, telle qu'elle les propulserait au-devant de leurs rivaux, empêtrés dans une quête permanente de nouveaux appétits politiques et financiers. Il est encore tôt pour considérer cette perspective comme réellement acquise mais les agitations qui secouent la maison Tunisie, depuis plusieurs mois, ont engendré une grande désaffection de la population, surtout en zone rurale, de sorte que le scénario évoqué devient, de jour en jour, crédible.

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