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Embargo sur les ventes d’armes à l’Iran

Rohani espère que Washington échouera à l’ONU

M. Zarif a affirmé à la télévision d’Etat que le nouveau projet américain constituait une «résolution de cinq pages réduite à cinq phrases», déclarant qu’en le proposant comme nouveau, Washington manquait de respect envers les membres du Conseil de sécurité.

Le président iranien, Hassan Rohani, a émis hier, «de grands espoirs» pour qu'une résolution américaine visant à prolonger l'embargo sur les ventes d'armes à Téhéran échoue à l'ONU. Les propos de M. Rohani interviennent alors que le représentant de la République islamique aux Nations unies a affirmé que les Etats-Unis devraient reformuler leur projet de résolution s'il était repoussé par d'autres membres du Conseil de sécurité. L'embargo contre les ventes d'armes à Téhéran arrive à expiration le 18 octobre, selon les termes de la résolution qui a approuvé l'accord international sur le nucléaire iranien, conclu en juillet 2015 entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie), plus l'Allemagne. Mais un embargo de l'ONU sur les matériaux et la technologie que l'Iran pourrait utiliser pour son programme de missiles balistiques doit rester en place jusqu'en 2023. L'Union européenne a déclaré qu'elle continuerait d'appliquer son propre embargo contre Téhéran après la levée du premier embargo de l'ONU. Selon les termes de l'accord sur le nucléaire, l'Iran a accepté de réduire ses activités nucléaires en échange notamment d'un allègement des sanctions. Le président américain, Donald Trump, a retiré unilatéralement son pays de l'accord en mai 2018 et imposé de lourdes sanctions à l'Iran dans le cadre d'une campagne de «pression maximale». En riposte, l'Iran s'est affranchi depuis mai 2019 de la plupart de ses engagements vis-à-vis de l'accord, tout en demandant un assoupissement des sanctions. «Nous espérons vivement que l'Amérique échouera», a indiqué hier M. Rohani lors d'un conseil des ministres retransmis à la télévision. «L'adoption d'une telle résolution signifierait une violation flagrante» de l'accord sur le nucléaire, a averti le président iranien. Quelques heures avant la réunion du cabinet, le représentant de l'Iran à l'ONU, Majid Takht-Ravanchi, a annoncé que les Etats-Unis «ont été contraints de se retirer» de leur projet initial de résolution après avoir été «repoussés par les membres» du Conseil de sécurité et ont dû proposer une nouvelle version. «Le nouveau projet est similaire - dans sa NATURE et son OBJECTIF - au précédent», a lancé également hier le diplomate iranien sur Twitter, ajoutant qu'il restait «confiant que le Conseil rejettera -encore une fois- cette initiative».
Après la réunion du cabinet, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a accusé les Etats-Unis «d'utiliser un mécanisme du Conseil de sécurité pour détruire le Conseil de sécurité». M. Zarif a affirmé à la télévision d'Etat que le nouveau projet américain constituait une «résolution de cinq pages réduite à cinq phrases», déclarant qu'en le proposant comme nouveau, Washington manquait de respect envers les membres du Conseil de sécurité. L'ONU et les Etats-Unis n'ont pas confirmé ces affirmations jusqu'ici. Le texte américain, que les médias ont pu consulter, appelle à une extension illimitée de l'embargo. Des diplomates à New York ont dit s'attendre à ce que le Conseil de sécurité de l'ONU rejette nettement une résolution américaine visant à prolonger un embargo sur les ventes d'armes à l'Iran, ce qui devrait poser les jalons d'une longue épreuve de force avec des répercussions sur l'accord nucléaire iranien.

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