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Attaques «suspectes» en mer d’Oman

Téhéran pointe Washington

Le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a jugé hautement suspecte la coïncidence entre l’attaque des tankers et la visite de M. Abe à Téhéran, la première d’un chef de gouvernement japonais en Iran depuis 1978.

Le président du Parlement iranien a insinué hier que les Etats-Unis étaient derrière les attaques «suspectes» ayant visé jeudi deux navires en mer d’Oman, dans la région du Golfe, selon l’agence de presse officielle iranienne Irna.»Il semble que les actions suspectes sur des tankers en mer d’Oman complètent les sanctions économiques [américaines contre l’Iran] car les Etats-Unis n’ont atteint aucun résultat avec ces sanctions», a déclaré Ali Larijani dans un discours au Madjless (Parlement) rapporté par Irna. M. Larijani a soutenu cette insinuation en affirmant que, durant «la Seconde Guerre mondiale», les Etats-Unis «visaient leurs propres bateaux près du territoire japonais afin de pouvoir justifier leur hostilité» envers Tokyo, qui était un allié du régime nazi.
Un méthanier japonais, le Kokuka Courageous, et un tanker propriété de la compagnie Frontline cotée à la Bourse d’Oslo, le Front Altair, transportant du naphta, ont été stoppés jeudi en mer d’Oman par des explosions d’origine inconnue alors qu’ils faisaient route vers l’Extrême-Orient. Dès jeudi, Washington a accusé Téhéran d’être responsable de ces attaques, qui ont eu lieu alors que le Premier ministre japonais Shinzo Abe se trouvait à Téhéran pour des discussions destinées à faire baisser les tensions entre l’Iran et les Etats-Unis. Jeudi, le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, avait jugé hautement suspecte la coïncidence entre l’attaque des tankers et la visite de M. Abe à Téhéran, la première d’un chef de gouvernement japonais en Iran depuis 1978. Le lendemain, M. Zarif avait déclaré que la rapidité avec laquelle Washington avait accusé l’Iran d’être derrière les attaques en mer d’Oman dénotait une volonté manifeste de «sabotage diplomatique».
L’un des deux pétroliers endommagés par des attaques dans la région du Golfe a été arrimé à un point d’ancrage aux Emirats arabes unis. Après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, le royaume saoudien, premier exportateur de pétrole au monde, a accusé le «régime iranien» de ces attaques non revendiquées. Grand rival régional de l’Arabie saoudite sunnite et ennemi des Etats-Unis, l’Iran chiite a nié toute implication dans ces faits survenus près du détroit d’Ormuz, par lequel transite le tiers du pétrole transporté par voie maritime dans le monde.»Le régime iranien n’a pas respecté la présence du Premier ministre japonais à Téhéran et a répondu à ses efforts en attaquant deux pétroliers, dont l’un était japonais», a déclaré le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, dans une interview au quotidien Asharq al-Awsat publiée hier. «Nous ne voulons pas une guerre dans la région (...) Mais nous n’hésiterons pas à réagir à toute menace contre notre peuple, notre souveraineté, notre intégrité territoriale et nos intérêts vitaux», a-t-il averti.
La veille, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont appelé à la sécurisation des approvisionnements en énergie venant du Golfe après les attaques survenues environ un mois après le sabotage de quatre navires, dont trois pétroliers, au large des Emirats, attribué également par Washington à l’Iran, qui a démenti.
Au milieu des craintes pour la navigation, le méthanier japonais endommagé jeudi a été arrimé en toute sécurité à un point d’ancrage aux Emirats. L’autre navire attaqué, le Front Altair, qui transportait du naphta, un produit pétrolier, a été remorqué hors des eaux iraniennes et subira une évaluation des dégâts, a déclaré son opérateur. Les 23 membres d’équipage du Front Altair sont arrivés samedi à Dubaï.
Les attaques contre des navires dans la région du Golfe en mai et en juin sont intervenues en pleine guerre de mots entre Téhéran et Washington. Début mai, les Etats-Unis ont envoyé des renforts militaires au Moyen-Orient, accusant l’Iran de préparer des attaques «imminentes» contre des intérêts américains.
La tension dans le Golfe est également alimentée par les attaques des rebelles Houthis au Yémen contre l’Arabie saoudite voisine. Les Houthis ont intensifié les attaques de drones contre le royaume saoudien qui intervient militairement depuis 2015 au Yémen à la tête d’une coalition antirebelles.

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