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Un raid de Haftar fait 7 morts et 30 blessés à Tripoli

Un miroir aux alouettes à Berlin

Sourd aux appels de la communauté internationale qui n’a pas cessé depuis avril dernier de déplorer les combats aux portes de Tripoli, avec leur corolaire de civils tués et de familles déplacées, le général à la retraite Khalifa Haftar poursuit farouchement son offensive vers la capitale libyenne, dans l’espoir d’en déloger le gouvernement d’union présidé par Fayez al Serraj et soutenu par l’ONU. Dans cette aventure, on sait qu’il est soutenu par les Emirats arabes unis mais pas seulement. D’autres pays qui jurent, la main sur le cœur, qu’ils restent « attachés » aux résolutions du Conseil de sécurité et à la feuille de route de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, participent discrètement à cette offensive qui en est à son 8ème mois alors que, dans l’esprit de Haftar, il s’agissait d’une promenade de quelques jours. Parmi eux, il y a la France accusée ouvertement par Fayez al Serraj, ainsi que l’Egypte, membre pourtant du Groupe des pays voisins. Hier, les raids aériens des appareils mis à disposition de « l’homme fort de l’Est » libyen par les Emirats, entre autres, ont fait au moins sept morts, tous des civils dont cinq travailleurs étrangers, et 30 autres blessés. L’attaque, intervenue en début d’après-midi, visait une usine en banlieue sud de Tripoli, selon un porte-parole du ministère de la Santé, Amin al-Hachemi. Deux Libyens et cinq travailleurs étrangers, du Bangladesh, d’Egypte et du Niger, ont succombé à leurs blessures et trente autres – tous des travailleurs étrangers - ont été blessés plus ou moins grièvement, dans cette usine qui produit de la biscuiterie, en banlieue de Oued Rabbi, a notamment précisé la même source. Les combats ininterrompus et dont la violence est cyclique ont gravement affecté la vie dans la capitale, les raids de l’armée nationale libyenne autoproclamée de Khalifa Haftar n’épargnant ni les établissements hospitaliers ni les écoles. Selon un communiqué des forces loyales au GNA, paru sur leur page Facebook, les raids d’hier ont été menés « par des drones émiratis » qui viennent en « soutien au criminel de guerre Haftar ». A l’évidence, la Libye, est depuis ces deux dernières années, devenue un terrain où des pays étrangers conduisent une guerre par procuration au détriment du peuple libyen et menacent par-là même sa sécurité ainsi que son intégrité et sa souveraineté. On voit mal, dans ces conditions, à quoi peut bien servir la rencontre prévue fin novembre ou courant décembre, sous l’égide de l’ONU, à Berlin, rencontre dont ces mêmes pays qui participent, directement ou indirectement, au malheur du pays frère, ont entrepris d’écarter l’Algérie et la Tunisie, pays voisins dont la politique est fondée sur la recherche du dialogue inclusif et sur la réconciliation de toutes les parties au conflit, sans aucune ingérence étrangère. C’est désormais chose connue, les Emirats, l’Egypte et l’Arabie saoudite apportent leur soutien au général à la retraite Khalifa Haftar, pour des raisons géostratégiques et économiques encore larvées, tandis que le Qatar et la Turquie appuient le GNA et les milices qui sont loyales. Mis à part le plaisir de papoter à Berlin, voilà encore une conférence qui n’apportera rien de nouveau sinon le fait d’encourager davantage Haftar dans son aventure belliqueuse qui a déjà fait plus de 1.000 morts et 120.000 déplacés.

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