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Les participants à la conférence sont unanimes

Un petit pas vers la paix

La conférence internationale sur la Libye, qui s'est tenue dimanche à Berlin, sous l'égide de l'ONU et en présence de l'Union africaine, a réitéré les principes fondamentaux pour la préservation de la paix et de la sécurité dans ce pays, notamment le soutien à «l'accord politique libyen en tant que cadre viable pour la solution politique en Libye». A cette même rencontre, l'Algérie s'est proposée d' «accueillir un dialogue entre les frères libyens».
Un dialogue qui sera sans nul doute difficile à concrétiser car le maréchal Haftar a refusé, à Berlin, de signer le cessez-le-feu, comme il l'avait déjà écarté à Moscou... Ce qui n'empêche pas le MAE russe Sergueï Lavrov de se montrer «optimiste», convaincu que les résultats de la réunion internationale avec, notamment la création d'une commission militaire de suivi va contribuer à consolider la trêve conclue à Moscou. Il s'agit d'une commission dite 5+5 dont la mission sera de surveiller le respect du cessez-le-feu au cours des prochains mois, ce qui augure, en principe, d'une période de calme entre les belligérants aux environs de Tripoli et donc, la possibilité de relance des concertations en vue de parvenir à un dialogue inclusif tel que recommandé par la communauté internationale.
A cela, d'autres raisons, non moins indispensables, comme l'exigence formulée par les grandes puissances et les pays concernés par la crise relative au strict respect de l'embargo sur les armes ainsi que sur l'interférence dans les affaires intérieures de la Libye, conditions essentielles pour le retour progressif de la paix dans un pays déchiré depuis neuf ans par la guerre civile. Certes, la volonté unanime des participants se heurte, malgré tout, à la triste réalité du terrain et il y a fort à parier que les recommandations de Berlin finissent rapidement par se révéler des voeux pieux, la trêve conclue sous l'égide de la Russie et de la Turquie paraissant des plus précaires, compte tenu du refus du maréchal Haftar de la valider par sa signature. Qu'on se le rappelle: ce n'est pas la première fois qu'il use et abuse de ce subterfuge, puisque lors de la réunion de Paris où l'optimisme avait prévalu quant au retour de la paix, il avait adopté la même démarche dont on connaît la finalité, depuis avril 2019 quand il s'est lancé à l'assaut de Tripoli.
Il est singulier de mettre l'accent sur le fait que Fayez al Serraj et Khalifa Haftar «ont refusé» de se rencontrer lors de la conférence de Berlin. Encore fallait-il rappeler que les deux hommes s'étaient bien rencontrés, fin mars 2019, aux Emirats arabes unis où ils avaient échangé des assurances scellées par une chaleureuse poignée de main, suivies le 4 avril par l'offensive de Haftar sur Tripoli. C'est ce qui explique la circonspection de bon nombre de dirigeants présents à la conférence et parmi eux, celle du MAE russe qui estime la réunion «très utile» mais avertit que le fossé est profond: «Il est clair, a-t-il conclu, qu'on n'a pas réussi pour l'instant à lancer un dialogue sérieux et stable entre eux.» Comme Lavrov, la chancelière allemande constate que cette conférence a permis «un petit pas en avant», ce qui laisse entendre que beaucoup d'efforts doivent encore être consentis pour parvenir à une véritable relance du dialogue inclusif, avec comme perspective une solution politique inter-libyenne, affranchie de toute ingérence étrangère. Mais le petit pas a pour mérite de représenter une éclaircie qu'illumine le constat «unanime» des participants quand ils soulignent sans aucune réserve ni arrière-pensée qu'il «n'y a pas de solution militaire au conflit». La question est: ce message sera-t-il vraiment entendu par le maréchal Khalifa Haftar?

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